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Puraventura : une passion de l’Amérique Centrale contagieuse…

Bonne nouvelle pour les voyageurs épris d’Amériques. Le spécialiste de l’Amérique du Sud Viventura vient d’ouvrir une nouvelle agence dédiée à l’Amérique Centrale : Puraventura. L’occasion d’écouter Jonathan, son responsable, nous parler des nouvelles destinations proposées et de la passion qu’il leur voue et souhaite transmettre à tous…

moi a cuba

Voyageons Autrement : Quand et comment est né Puraventura et comment vous êtes-vous, vous-même, retrouvé au cœur de cette aventure ?

Jonathan Dehouck : Tout part de Viventura, le voyagiste spécialiste de l’Amérique du Sud où j’ai travaillé durant 6 ans. Nombre de voyageurs que nous avions accompagnés, sur divers pays d’Amérique du Sud, et qui avaient des envies d’Amérique Centrale nous pressaient : « Alors, quand est-ce que vous nous emmenez là-bas ?… » Voulant rester fidèle à nos valeurs qui impliquent, entre autres, de ne proposer que ce que l’on connait parfaitement, nous restions vague. Puis, sans préméditation, nous avons eu l’occasion de participer à un séminaire professionnel au Costa Rica où nous nous sommes rendus compte que tout en conservant notre manière de travailler et notre état d’esprit et en intégrant les données culturelles et valeurs locales (plus caribéennes et tropicales notamment) nous pouvions vraiment apporter quelque chose sur la destination. Responsable des circuits et des pays francophones chez Viventura, plus je suivais l’avancement du projet, plus j’avais envie de le prendre en charge, d’autant que je connaissais déjà personnellement ces destinations et que mes clients étaient de ceux qui réclamaient le plus d’y aller. En toute logique, c’est ce qui s’est finalement fait. Je suis alors reparti en voyage d’études dans nos trois premières destinations : le Costa Rica, le Nicaragua et Cuba et on a ouvert dans la foulée l’agence Puraventura dont je suis le responsable.

V-A : Pourquoi avoir commencé par ces trois pays ? Qu’est-ce qui vous y a particulièrement enthousiasmé ?

JD : J’espère que vous avez de quoi noter, car cela risque d’être un peu long ! (rire). Proches géographiquement, ces trois pays sont pourtant extrêmement différents. Le Costa Rica st un parc naturel géant : nature exubérante sous toutes ses formes : montagnes, volcans, forêts, rivières, plages, faune et flore à profusion et d’une extraordinaire variété, ce qui tue dans l’œuf tout risque de répétition ou de monotonie, dans un pays qui offre, de surcroit, l’avantage d’être plutôt petit dans lequel on se véhicule donc facilement d’un endroit à l’autre avec des temps de transport courts. Une immersion dans les premiers jours du monde idéale. Si ce n’est que l’on ne saurait naturellement tout avoir et que la dimension « culture » est, elle, assez faible.

Cuba

Tout le contraire de Cuba ! Pays doté d’une histoire forte, encore en train de s’écrire et qui, que vous l’aimiez ou non au final, va vous secouer. Longtemps fermé, dernier résistant de l’économie planifié, parmi les mille charmes de Cuba, figure celui, si rare, d’être constamment confronté à des choses que l’on ne comprend pas ! Pourquoi est-il impossible de trouver une simple bouteille d’eau dans les boutiques, pourquoi attend-on si longtemps avant d’être servi – alors que manifestement, ce serveur n’a rien d’autre à faire ! Pourquoi les bus sont-ils d’antiques camions de l’armée rouge ? Pourquoi ci et pourquoi ça ?… On est confronté à tout moment à un autre système de pensée, de vie et à des gens… adorables ! Souriant, bon vivant, cultivés, manquant de tout et relativisant depuis si longtemps les choses avec une fierté et un panache qui les rend très attachants. Bien sûr, le niveau d’exigence touristique est forcément moindre : il faut s’attendre à quelques pannes d’eau chaude, de la rusticité et un ou deux contretemps. Mais quelle belle aventure !

Le Nicaragua enfin, balbutiant au niveau touristique, quasi vierge et donc encore très authentique. D’autant que les locaux sont des gens simples, naturels, ouverts. Le pays s’avérant d’une richesse équilibrée : villes coloniales superbes, patrimoine architectural d’intérêt, nature foisonnante (dont un lac immense ponctué de plages, îles et volcans étonnants !), c’est la destination idéale pour des voyageurs aimant la découverte dans des conditions encore un peu roots. Personnellement, cela me fait penser à la Colombie il y a 10 ans…

V-A : Et quels seront les prochains pays proposés ?

JD : Je rentre du Guatemala où c’est encore une tout autre aventure, d’autres merveilles : le patrimoine archéologique maya notamment dont le pays héberge les dernières tribus descendant directement de cette grande civilisation et perpétuant – pour un certain nombre d’entre elles – des coutumes ancestrales. Tical m’a fasciné… Le Guatemala et le Mexique seront mis en ligne en septembre et les premiers voyages opérés début 2017.

V-A : Dites-nous deux mots de l’équipe qui vous accompagne chez Puraventura ?

JD : Oh ! Nous sommes une équipe jeune et encore restreinte : Elodie est conseillère clients pour le Costa Rica et le Nicaragua et je m’occupe pour ma part de Cuba et du Guatemala, voilà. Sachant qu’à distance, Clara se tient en renfort côté marketing et – qu’on se le dise ! – que nous sommes en recherche du futur conseiller clientèle en charge du Mexique (puis, à terme, du Guatemala).

Elodie

Elodie sortie victorieuse du pont Indiana Jones…

V-A : Dans quel esprit et sur quelles valeurs se fondent  vos propositions de voyages ? Qu’apportez-vous de spécifique dans votre offre et votre manière de travailler qui vous différencie ?

JD : Nous sommes des spécialistes qui connaissent le terrain et montent leurs circuits eux-mêmes. Chacun d’entre nous est passionné par ces destinations comme par l’aventure du voyage, ce qui nous pousse à être perfectionnistes : à entrer dans le détail de ce que veulent nos clients, de ce qu’ils recherchent. Notre travail reposant sur 5 valeurs : agir en spécialiste, faire la part belle à la décontraction et la bonne humeur (les gens sont d’abord en vacances !), être responsables, personnaliser nos offres (proposer l’insolite) et enfin : innover sans cesse. Le tout dans une ambiance familiale, en offrant aux voyageurs le même interlocuteur du début à la fin (et jusqu’après le retour !), ce qu’ils apprécient beaucoup. Enfin, nous essayons toujours, dans nos « produits », de préserver deux équilibres : celui entre les immanquables et les lieux insolites que les autres ne proposent pas mais qui sont vraiment attractifs (deux tiers des premiers, un tiers des seconds). Et le temps consacré à la vie locale ; que nos circuits ne soient pas une succession de « visites » défilant : musée, marché, parc, etc. Naturellement, cela nous impose de travailler sur des voyages d’au moins deux semaines, mais c’est un choix qualitatif assumé.

V-A : Vos propositions de voyage sont-elles frappées du sceau « tourisme responsable » ? Sont-elles éco-conçues ou labellisées d’une manière ou d’une autre ? En deux mots : quelle part faites-vous au tourisme durable ?

JD : Nous n’avons pas recherché telle ou telle labellisation ; naturellement, depuis le départ et de plus en plus, nous travaillons prioritairement sinon exclusivement avec de petites structures locales. Au Costa Rica, très réglementé, nos prestataires ont tous le label ICT (le plus élevé) et nous évitons le plus possible d’utiliser l’avion sur de courtes distances ; enfin, tout comme Viventura le fait, nous reversons 30 € sur chaque voyage à des organismes et associations partenaires agissant localement.

V-A : Travaillez-vous avec des voyagistes et agences françaises ou bien uniquement en direct ? Quels services (personnalisés) et assistance offrez-vous à vos clients ?

JD : Nous n’avons qu’un unique relais de vente : notre site. Concernant les services ; le fait d’être joignables au téléphone du lundi au vendredi constitue un vrai plus ; nous tachons de toujours répondre aux mails dans les 24h (il faut tenir compte du décalage horaire !) et d’être là aussi bien à l’arrivée pour accueillir les gens qu’au repas d’adieu précédant leur retour. Et nous les appelons systématiquement après ce retour pour recueillir leurs impressions. Ils en sont surpris, mais c’est la moindre des choses et ce baromètre nous est précieux pour nous améliorer, ajuster notre offre et innover : « comment avez-vous trouvé la plantation de Rodolpho ? Et la petite pension dans la jungle, pas trop rustique ? »…

V-A : Une part est-elle faite, dans vos programmes à la rencontre avec les locaux ?

JD : On essaie toujours, oui, de placer une nuit chez l’habitant ou la visite d’une communauté, d’un groupe intéressant, mais attention : sans que cela devienne systématique, ce qui ôterait toute authenticité et tout intérêt à ces rencontres.

Groupe péninsule d'osa

V-A : A quelles clientèles vous adressez-vous ?

JD : Aux personnes qui souhaitent découvrir un pays en profondeur, ne pas se contenter de scanner les highlights et, d’expérience, celles-ci ont aussi bien 30 ans que 70. Cela dit, elles possèdent également souvent un certain état d’esprit où l’immersion dans la culture et les spécificités locales compte d’avantage qu’un séjour prolongé dans la zone balnéaire ; le contraire même d’un hôtel-club, sachant que nos groupes sont généralement constitués de 5 à 12 personnes, 15 grand maximum.

V-A : La part du guide est essentielle dans ces voyages de découverte. Comment avez-vous choisi les vôtres et quels sont leurs points forts selon vous ?

JD : Les guides, en effet, sont es-sen-tiels ! Nous avons pour eux un mot d’ordre : « Faite découvrir votre pays comme vous le feriez pour quelqu’un de votre famille ou un ami ». Nos guides connaissent nos valeurs mais cela ne nous empêche pas d’insister jour après jour sur ce que nos clients recherchent : de la proximité, la passion de partager, la capacité d’échanger facilement et surtout, l’envie de le faire, de rendre les gens heureux. Avant l’ouverture de Puraventura, nous avons, justement rencontré un grand nombre de guides en leur expliquant qu’on attendait un peu plus d’eux que les autres. Ceux qui étaient dans l’état d’esprit : « on est des pros, on fait notre métier, on promène les gens en levant un petit drapeau pour ne pas les perdre mais à 17h, c’est terminé » ont bien compris que nous n’étions pas faits pour nous entendre. Nous retenons nos guides autant sur leur envie, leur état d’esprit que leur expérience. En tenant compte ensuite, naturellement du feed-back des clients, qu’on rapporte aussitôt aux guides bien-sûr, le but n’étant pas d’espionner ou de juger, mais de s’améliorer, tous ensemble. « Gaffe : tel client a trouvé que tu privilégiais trop les demandes d’Untel. Ou bien : tel client trouve que tu ne parles pas assez d’histoire, de la vie courante, etc. ». Tout ceci hors Cuba naturellement où les guides d’Etat vous sont imposés.

V-A : Lorsque les gens repartent d’un voyage que vous avez organisé, quelle part de leur expérience les a le plus comblés, dont ils vous font part et vous remercient ?

JD : C’est surprenant. Enfin : moi, je trouve cela surprenant. On en a déjà un peu parlé d’ailleurs. Ce ne sont jamais les hauts lieux et les grands rendez-vous connus d’avance qui font mouche, mais justement, cette journée ou cette demi-journée plus la nuit passée dans une communauté de paysans. Où l’on n’accomplit pourtant rien d’extraordinaire, rien même de surprenant ou de distrayant : simple visite des champs de canne ou de la plantation de cacao, explications du travail, des machines, découverte et partage de la vie quotidienne… Tout ça en comptant la barrière de la langue et le guide qui sert de traducteur, souvent ! Etonnant. Et ce, même au Costa Rica, en dépit de toutes les merveilles naturelles que les gens y observent ! La rencontre avec les autres, c’est toujours  la rencontre que les gens mettent en première place dans leur cœur et leurs souvenirs au final !

Rainette - symbole du costa rica

Visiter le portail Puraventura : https://www.puraventura.fr/
Celui de Viventura : https://www.voyageons-autrement.com/viventura
Les offres Viventura : https://www.voyageons-autrement.com/voyage-viventura/


Puraventura : une passion de l’Amérique Centrale contagieuse… | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Jerome Bourgine
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