À la découverte des plus impressionnants gratte-ciel du monde

On les appelle des skyline chasers, des urban explorers ou des chasseurs de nuages. Ils sont fascinés par les lignes d’horizon urbaines, les points de vue vertigineux et les tours mythiques. Leur monde est vertical et leur univers renversant. Architectes, blogueurs, photographes, grimpeurs de l’extrême ou voyageurs passionnés, ils écument les métropoles découvrant des gratte-ciels emblématiques à couper le souffle. Voyage au sommet du monde à la découverte des plus impressionnants gratte-ciel de notre planète Terre. Acrophobe s’abstenir !

Le géant du désert de Dubaï

Notre périple commence à Dubaï via Francfort avec Lufthansa. Francfort, la ville de Goethe, mérite qu’on s’y attarde un instant : sa célèbre Main Tower (200 mètres) offre une vue spectaculaire sur cette métropole tournée vers les hauteurs. Vu d’avion, Dubaï semble presque irréelle, une métropole clinquante et futuriste surgie du sable où domine la Burj Khalifa : 828 mètres, 163 étages dont une vue panoramique depuis l’observatoire « At the top » ! Inaugurée en 2010, la tour la plus haute du monde est inspirée de l’«Hymenocallis », une fleur de lys araignée caractérisée par ses pétales longs et fins formant une sorte de corolle spectaculaire, ressemblant à une toile d’araignée ou à un lys. La tour abrite des bureaux, des résidences, un hôtel signé Armani, plusieurs restaurants et des plateformes d’observation. Toutefois, au-delà des records de taille et du défi sommital, ses architectes Adrian Smith (Skidmore, Owings & Merrill) ont pris soin de réfléchir au bilan énergétique du mastodonte. Les matériaux choisis permettent de minimiser la consommation énergétique, des capteurs permettent de varier l’éclairage électrique selon l’intensité de la lumière et la climatisation est naturelle. Avantage de Dubaï pour nos skyline chaser, la ville compte bien d’autres gratte-ciels spectaculaires comme le Marina 101 (2e au de Dubaï), la Cayan Tower (la tour torsadée) ou la Princess Tower (verre et acier).

Le diamant de Malaise

Officiellement inaugurée en janvier 2024, la Merdeka 118 trône au cœur de Kuala Lumpur, la capitale malaisienne. A l’international, elle reste toutefois méconnue bien qu’elle soit officiellement le 2e plus haut gratte-ciel du monde (678,9 mètres) selon le Council on Tall Buildings and Urban Habitat (CTBUH), ayant détrôné la Tokyo Skytree (634 m) au Japon et de la Tour Shanghai (632 m) en Chine. Ses 118 étages abritent l’hôtel Park Hyatt, un espace d’observation, des bureaux, un centre commercial et quelques loges privées. Sa façade, en forme de diamant dont les facettes géométriques reflètent la lumière du soleil, s’achève par une flèche tendue vers le ciel. Ses architectes ont fait le choix de matériaux durables et de technologies modernes pour limiter l’impact environnemental. Merdeka 118, au-delà de sa taille impressionnante, est aussi un symbole de fierté nationale symbolisant l’identité malaisienne à laquelle elle rend hommage. « Merdeka » signifie « indépendance » en malais, rappelant l’histoire du pays et ses luttes pour la liberté.

Le dragon de Shanghai

Après la tour Jinmao, la Perle de l’Orient, c’est au tour de la Shanghai Tower de prendre une tête d’avance à ses sœurs au cœur de Pudong, le quartier des affaires de Shanghai. Haute de 632 mètres et comptant 128 étages, elle se distingue par cette spirale futuriste évoquant un dragon s’enroulant sur un pilastre. Mais, à la force du symbole vient s’ajouter la raison de l’architecte, ici le cabinet Gensler, car cette forme torsadée et effilée permet de réduire les fortes pressions venteuses subies par le gratte-ciel. En outre, avec ses neuf sections cylindriques empilées les unes sur les autres et sa façade à double peau (couche de verre à l’intérieur, panneaux de verre triangulaires en extérieur), la tour possède une isolation exceptionnelle qui lui permet d’optimiser son efficacité énergétique. Une efficacité encore accrue par les éoliennes placées au sommet de la tour pour exploiter la puissance du vent et les panneaux solaires couvrant une surface de 15 000 mètres carrés. Enfin, le bâtiment est doté d’un vaste système de collecte des eaux de pluie, une approche innovante permettant ainsi de réduire l’impact de la tour sur le système de drainage de la ville.

New York. Le gratte-ciel de la résilience

Les attentats du 11 septembre 2001 sont des images gravées à jamais dans nos têtes. Les tours jumelles ne sont plus, mais le One World Trade Center, aussi surnommé « la tour de la liberté » (Freedom Tower) a été reconstruit sur le site. Haute de 541,33 mètres, cette tour de 104 étages et de 77 ascenseurs a été inaugurée en 2014 et se targue d’être la tour la plus haute des Etats-Unis et de l’Occident. Elle a repris le nom de la tour jumelle Nord et abrite bureaux, observatoire et espaces commerciaux. Symbole fort de résilience, elle est coiffée d’une flèche qui culmine à la hauteur symbolique de 1 776 pieds (541 mètres), 1776 étant la date de l’indépendance et donc de la naissance des Etats-Unis. Côté Amérique du Sud, le plus haut gratte-ciel est le Gran Torre Santiago de la capitale chilienne éponyme qui culmine à 300 mètres.