Le goût du beau – Edito

Hier, je déambulais dans Paris quand soudain, au détour d’une rue, deux bâtiments m’interrogent. Ils se font face et semblent se jauger. D’un côté, un superbe immeuble haussmannien flanqué de son échauguette, de l’autre, un triste sire des années 70 aux murs grisonnants. Et cette question… Que vaut-il mieux ? Habiter le beau et se lever chaque matin avec un triste sire fatigué à sa fenêtre ; ou être moins bien loti mais admirer chaque jour la beauté fascinante d’une façade en pierre de taille ? 

Le goût du beau…. C’est peut-être aussi cela. Voir au-delà des apparences, au-delà des réalités, saisir des parcelles de beauté à l’envers des images, sans oublier que le beau peut aussi être un geste, une intention, un positionnement. Et parce qu’il y a de la beauté dans nos lignes et dans les actions de nos partenaires, vous découvrirez dans cette nouvelle feuille les initiatives croisées et complémentaires de l’UNAT et d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme pour favoriser les départs en vacances des plus jeunes et des plus précaires, que ce soit au ski, à la montagne, sur le littoral ou en séjours collectifs.

Ces quelques pages vous souhaitent donc de bonnes et belles vacances des Pyrénées à la Méditerranée avec, depuis janvier dernier, la plateforme EPirEMed proposant des expériences immersives des deux côtés de la frontière catalane mêlant sport, santé, nature, gastronomie, bien-être, culture (..). Côté mer, il est aussi possible de taquiner les cétacées lors de missions d’éco-volontariat scientifiques organisées par Dolphiness. Vous en redemandez ? Terra Scientifica, le 1^er salon international du voyage scientifique et des destinations se tiendra fin mars prochain à Paris. Et parce que la science est aussi un biais pour observer la beauté de la nature, nous avons poussé la réflexion en nous interrogeant sur le biomimétisme et les liens entre le tourisme et cette philosophie fascinante qui remet l’homme au cœur de la biosphère et de son interdépendance avec la nature.

Enfin, le beau, c’est aussi la transmission, la formation, la sensibilisation. Quand dans le Cotentin une bergère peu banale lutte pour la préservation des paysages traditionnels consciente que la transmission passe aussi par ces néo-ruraux volontaires qui seront autant de passeurs de savoirs et de traditions. Quand Greengo recense les hébergeurs engagés pour inciter les voyageurs à choisir une plateforme engagée conçue sur le modèle d’une coopérative. Et quand des organismes de formation comme TravelPro ou des écoles comme l’IEFT de Lyon intègrent des modules « Tourisme durable » à leur catalogues ou à leur programme conscients qu’aujourd’hui, il est impératif de redonner du sens au voyage.

Le goût du beau enfin parce qu’il est urgent de se faire du bien. L’infiniment petit, la lenteur, le temps volé au temps, à nos tourbillons de vie, sont autant de pépites à choyer. Notre feuille de chou vise ainsi à montrer le « beau » pour stimuler le positif et apaiser le flux d’informations souvent envahissantes et négatives. Le beau tel un baume au cerveau, tel une philosophie de vie, tel un média orienté vers ce qui fait du bien. Cultivons le beau !