EPirEMed, un projet de coopération transfrontalière pour valoriser le patrimoine local
Depuis fin 2018, le projet européen de coopération transfrontalière EPirEMeD vise à valoriser le patrimoine naturel et culturel en prônant des approches de développement durable. Près de trois ans après sa mise en place, petit bilan des actions et activités réalisées et en projet.
Donner aux Pyrénées une image de marque
« L’idée c’est de faire des Pyrénées une destination connue avec une image de marque. Comme on parle de Cannes ou de Saint-Tropez, nous, on a envie de parler de Font-Romeu, des Angles, de Puigcerda », commente Jocelyne Bonnet, chargée du projet EPireMEd à l’antenne CCI de Saillagouse en Cerdagne. Financé à 65% par l’Union Européenne « EPireMEd (Expériences Pyrénéennes, Émotions Méditerranéennes) est un projet porté par plusieurs entités et notamment la CCI Pyrénées Orientales côté français ainsi que l’ADE, et l’ADT. Côté Catalogne, le projet est dirigé par Ferrocarils de la Generalitat de Catalunya« , poursuit Jocelyne en précisant qu’à ces institutions, s’ajoutent 500 PME et TPE collaboratrices de chaque côté de la frontière.
Des défis à relever
La mise en place de ce projet part de plusieurs constats tels que la faible visibilité de l’espace transfrontalier en tant qu’espace naturel et culturel commun, la forte saisonnalité, la dispersion et la fragmentation de l’information des opérateurs touristiques et l’absence de stratégie et d’outils de commercialisation. Pour relever ces défis, le projet a pour but de développer la création de produits touristiques transfrontaliers durables et désaisonnalisés, attractifs pour des marchés de proximité et internationaux. « Côté français, presque 200 entreprises ont bénéficié de formations gratuites, des actions de sensibilisation que ce soit sur des labels, pour booster leur présence sur les réseaux sociaux. C’est un accompagnement et des échanges comme lors de la journée du Pyrénées Business Summit, le tout dans le but de développer des produits touristiques conjoints et durables« , poursuit Jocelyne.
Des produits touristiques sous forme d’itinéraires
« Il y a déjà une douzaine d’itinéraires qui ont été créés côté français par des agences réceptives et une vingtaine côté espagnol », dévoile Nathalie Figliolia de l’Agence de Développement Economique de Perpignan, partenaire du projet. « On est aussi en train de créer un site internet qui va référencer les itinéraires proposés par les agences réceptives ainsi que des suggestions de routes touristiques à chaque fois transfrontalières : un itinéraire sur l’industrie, une route du vin par exemple », poursuit-elle. D’autres créations d’itinéraires sont en cours comme une route des énergies qui passerait par l’Ecoparc Catalan et le Four solaire. Enfin, depuis le mois de mai 2021, les partenaires d’EPirEMed sont en train de travailler sur un nouvel itinéraire de taille, le Tour des 3C, 260 km de circuits tranfrontaliers sur un territoire couvrant la Cerdagne, le Capcir et la Cerdanya.
« Ce grand tour vise évidemment à développer le tourisme mais surtout à le désaisonnaliser en encourageant les séniors, les étrangers et le tourisme d’affaire », enchaîne Jocelyne avant de mentionner aussi le développement de tiers-lieux, d’espaces de co-living et de co-working pour encourager cette désaisonnalité et une diversification de l’offre touristique. « Je pense que les projets touristiques sont de véritables leviers de territoire et il y a encore une incompréhension des gens en général. Pourtant, on vit pleinement du tourisme ici. Il faut donc continuer à innover, encourager les projets et les accompagner », conclut Jocelyne.
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Par Elisabeth Blanchet
Ancienne prof de maths, je me suis reconvertie dans le photo journalisme en 2003 à Londres où je vivais. J’ai travaillé pour différents magazines dont Time Out London et j’ai développé des projets à longs termes dont un sujet les préfabriqués d’après-guerre, une véritable obsession qui perdure, les Irish Travellers -nomades Irlandais- dans le monde, les orphelins de Ceausescu - je suis des jeunes qui ont grandi dans les orphelinats du dictateur depuis 25 ans -. Je voyage beaucoup et j’adore raconter des histoires en photo, avec des mots, en filmant, en enregistrant… Des histoires de lieux, de découvertes mais surtout de gens. Destinations de cœur : Royaume-Uni, Irlande, Laponie, Russie, Etats-Unis, Balkans, Irlande, Lewis & Harris Coup de cœur tourisme responsable : Caravan, le Tiny House Hotel de Portland, Oregon – Mon livre de voyage : L’Usage du Monde de Nicolas Bouvier – Le livre que je ne prends jamais en voyage : L’oeuvre complète de Proust à cause du poids – Une petite phrase qui parle à mon cœur de voyageur : « Home is where you park it »
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