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Travailler en voyageant : choisir sa destination

| Publié le 26 mai 2021
Thèmatique :  Bons plans   Conseils   Routes du Monde 
             

Plus qu’une nouvelle façon de travailler, le nomadisme digital et le workation sont devenus des modes de vie. Mais comment choisir les destinations idéales ? Quels critères mettre en priorité ? Où et de quelles manières chercher des informations avant le départ ou entre deux voyages ? Comment éviter les pièges à nomades digitaux ? Défrichage du terrain dans ce deuxième chapitre du dossier « Travailler en voyageant ».

Dossier Travailler en voyageant : choisir sa destination de nomade digital
Bien choisir sa destination © Elisabeth Blanchet

Préparer son aventure nomade à l’étranger

Même si choisir d’être nomade digital ou workationer sous-entend une certaine indépendance et une volonté de se débrouiller seul, rien n’empêche de s’inspirer de l’expérience des autres et de faire un tour d’horizon des guides pour nomades digitaux et workationers. Il s’agit d’abord de choisir sa ou ses destination(s), selon ses goûts, ses affinités, ses rêves, ses moyens, ce qu’on a envie de faire, de découvrir, qui on a envie de rencontrer ou de retrouver… Une fois l’option mise sur une ou plusieurs villes, on part à la pêche aux informations pragmatiques : la qualité de la vie, son coût, le niveau de sécurité de la ville, la présence de lieux de coworking, de cafés, d’espaces ou encore de médiathèques digital nomads friendly, et bien sûr, on s’inquiète d’une bonne répartition de la wifi sur le territoire et d’un débit internet à la hauteur de ses attentes. Pour répondre à toutes ces questions, quelques sites de référence peuvent vous faire gagner beaucoup de temps. Au sommet du best trône, Nomadlist. On tape la ville de ses rêves et là, s’affiche son nomad score, une note sur 5 basée sur différents critères tels que la vitesse d’internet, la qualité de l’air, la pollution l’accessibilité de la ville à pied, la tolérance face aux minorités, aux femmes, aux personnes LGBT, le coût de la vie, la disponibilité gratuite du Wifi, les types d’hébergement, ou encore le nombre de lieux de coworking. Pour chaque destination, on peut aussi aller plus loin : savoir ce qu’il en est de la vie nocturne, des habitudes quotidiennes – pourboires, services de santé, jours fériés, coutumes religieuses etc -. Alimenté par des nomades digitaux et des workationers, Nomadlist est un puits d’infos sans fond. De plus, outre le choix d’entrée sur le site par destination, on peut aussi sélectionner d’autres filtres comme le continent, le coût de la vie, et même par endroit où on peut boire l’eau du robinet ! Autre atout fort pragmatique du site, une rubrique pour trouver un job digital.

Dossier Travailler en voyageant : choisir sa destination de nomade digital
Trouver l’endroit idéal où bosser © Elisabeth Blanchet

Une fois sur place

Le voyage commence avec l’envie, s’affine avec la préparation et se réalise  sur place où il est avantageux de savoir où aller. Avant de trouver ses marques et de connaître la ville comme sa poche, le site Hoodmaps est un excellent outil d’initiation et d’orientation dans le paysage urbain. On y trouve des conseils avisés dignes des tuyaux glanés d’ordinaire grâce au bouche à oreille. Hoodmaps, c’est un peu la version orientée nomades digitaux de Googlemaps avec des couleurs en fonction de ce qui caractérise les quartiers qu’ils soient d’affaire, chics, résidentiels, branchés etc… En cliquant sur spots, on visualise une bonne partie des cafés et d’espaces de coworking de la ville, le tout avec des légendes pleines d’humour… 

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Café « digital nomad friendly » dans le quartier branché de Telliskivi à Tallinn © Elisabeth Blanchet

Eviter les pièges à nomades digitaux 

« Don’t go to Bali! », on se souvient du conseil de Nick dans notre précédent article pour éviter de s’enfermer dans un paradis exotique de nomades digitaux. Mais il n’y a pas que Bali. D’autres villes comme Chang Mai, Mexico, Taipei, Budapest, Lisbonne, Le Cap ou encore Buenos Aires et Ho Chi Minh Ville ont particulièrement la côte et cartonnent au fameux nomad score de Nomadlist. Idéales pour rencontrer d’autres nomades digitaux, ces destinations peuvent aussi devenir des pièges si vous voulez vous intégrer et vivre local le temps de votre séjour. Il s’agit surtout de trouver un bon équilibre sur place car les rencontres sur place avec d’autres nomades digitaux ou workationers peuvent aussi déboucher sur de beaux échanges et des projets stimulants en perspective

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Trouver un lieu stimulant © Elisabeth Blanchet

Etre nomade digital en France

La pandémie du COVID 19 et ses conséquences sanitaires ont changé notre vision du voyage et ont aussi fermé pas mal de frontières… En attendant qu’elles rouvrent, on peut trouver son bonheur en France dans des territoires connus ou inconnus. Tout dépend de ses aspirations. Si on est d’abord motivé par le voyage et la découverte de nouveaux lieux géographiques, il faut faire son travail de recherche tout seul car il n’existe pas de Nomadlist à la française. Le site créé par un jeune nomade digital Néerlandais, Pieter Levels, répertorie toutefois 20 grandes villes françaises dont il donne les scores – parmi elles : Paris, Marseille, Toulouse, Nice, Cannes, Ajaccio, Grenoble, Nantes…  – mais quid des petites communes, des villages et des hameaux, des espaces créés en rase campagnes ? Pour les dénicher, une bonne piste consiste à consulter le site de l’association France Tiers Lieux, ou encore les sites officiels des communes, des offices du tourisme, des départements ou même des régions. Si on est surtout motivé par un projet ou une activité, on opte pour un lieu qui stimulera son développement : un espace de coworking, un fab’lab, une « fabrique », une résidence d’artiste… On peut aussi se lancer dans une expérience qui mêle coworking et coliving en s’installant carrément là où on souhaite travailler dans un contexte de projet souvent commun. Outre l’association France Tiers Lieux qui travaille actuellement à une cartographie des 1 800 espaces français qui portent ce titre, peu de guides existent. Et si c’est le cas, ils sont souvent consacrés à une ville ou un territoire. Bref, il appartient à chacun de défricher le terrain encore frais du mode de vie digital en France… 

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Marseille, une des villes françaises figurant sur Nomadlist © Elisabeth Blanchet

Pousser le nomadisme digital jusqu’à l’itinérance en van

Et pour ce faire, pourquoi ne pas sillonner la France à travers la location d’un van aménagé et partir à la recherche d’endroits où il fait bon vivre et travailler en même temps ? Pour voyager où on veut tout en choisissant de s’arrêter le temps que l’on souhaite à un endroit, louer un van aménagé entre particuliers – moins onéreux qu’auprès d’un loueur classique – par l’intermédiaire de Yescapa offre l’opportunité d’explorer un territoire tout en ayant « sa maison sur le dos » et un petit endroit où vous pourrez même bosser avec votre laptop sur les genoux. Le long du chemin, on fait du repérage pour préparer ses prochaines étapes de nomade ou de workationer et on se lance même dans une belle liste nomade à la française plutôt, axée sur les territoires ruraux ! Une liste que l’on peut étendre aux pays limitrophes, au rythme de la réouverture des frontières…

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« Home is where you park it », l’aventure nomade digitale en van ou camping car © Elisabeth Blanchet

Travailler en voyageant : choisir sa destination | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Elisabeth Blanchet
Ancienne prof de maths, je me suis reconvertie dans le photo journalisme en 2003 à Londres où je vivais. J’ai travaillé pour différents magazines dont Time Out London et j’ai développé des projets à longs termes dont un sujet les préfabriqués d’après-guerre, une véritable obsession qui perdure, les Irish Travellers -nomades Irlandais- dans le monde, les orphelins de Ceausescu - je suis des jeunes qui ont grandi dans les orphelinats du dictateur depuis 25 ans -. Je voyage beaucoup et j’adore raconter des histoires en photo, avec des mots, en filmant, en enregistrant… Des histoires de lieux, de découvertes mais surtout de gens. Destinations de cœur : Royaume-Uni, Irlande, Laponie, Russie, Etats-Unis, Balkans, Irlande, Lewis & Harris Coup de cœur tourisme responsable : Caravan, le Tiny House Hotel de Portland, Oregon – Mon livre de voyage : L’Usage du Monde de Nicolas Bouvier – Le livre que je ne prends jamais en voyage : L’oeuvre complète de Proust à cause du poids – Une petite phrase qui parle à mon cœur de voyageur : « Home is where you park it »
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