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Région des Abruzzes : une dernière chance pour voir les animaux

| Publié le 22 novembre 2012
             

Les chances d’apercevoir des chamois sont très élevées dans le parc national des Abruzzes, en Italie. Mais ce n’est pas le cas dans tout les parcs. Et pour apercevoir les ours et les loups, ça devient tout de suite plus compliqué. Mais il reste une dernière chance. Surtout pour les personnes qui ne peuvent pas faire de grandes randonnées.

Lorsque certains animaux, pour différentes raisons, deviennent  »inaptes » à vivre seuls dans la nature, ils sont recueillis par les gardes forestiers et placés dans des  »aires faunistiques’‘. De grands enclos, dans les villages, de 1 à 5 hectares, où l’environnement naturel est préservé.

Deux louves et un couple de lynx à Civitella

A Civitella, deux louves de deux ans ont trouvé refuge dans un de ces parcs. L’une a été arrachée des mains de personnes qui l’avaient attrapée petite et gardés chez eux, comme un animal de compagnie. L’autre a été retrouvée blessée, et rejetée par la meute.

Cette louve de deux ans est inapte à vivre seule dans la nature. Elle a donc été placée dans cet enclos de 5 hectares et est nourrie assez irrégulièrement pour garder son instinct de chasseuse.

Elles sont nourries de viande crue, jetée irrégulièrement dans des lieux différents. « Dans l’enclos, les louves ont de quoi chasser. Il ne faut pas qu’elles perdent leur instinct », détaille Nadia Boccia, garde du parc.

Les intérêts de ces  »aires faunistiques’ sont nombreux. Déjà pour l’aspect touristique. « Ces aires faunistiques sont de vraies richesses pour les villages » constate Nadia Boccia. Si vous avez raté le loup dans la montagne, vous avez davantage de chances de l’apercevoir dans un enclos. Bon, d’accord, il fait 5 hectares, mais c’est déjà beaucoup moins que les 50 000 hectares du parc national des Abruzzes !

Le parc met en œuvre de nombreuses actions de sensibilisation et d’éducation à la protection de l’environnement et de la faune. La présence de ces enclos participe fortement à ces actions.

De plus, les scientifiques peuvent ainsi observer le comportement des loups, des ours et des chamois plus facilement.

Yoga, l’ourse un peu trop sociable

Les ours eux sont logés à Villavalelonga. Yoga et Sandrino, une femelle et un mâle, y ont trouvé refuge. Sandrino a été capturé dans le parc. Atteint d’arthrose, il se déplaçait sur les coudes, et avait beaucoup de mal à se nourrir.

Les aires faunistiques, des enclos de plusieurs hectares très proches des villages, apportent une plus-value aux villages, permettent aux chercheurs d’étudier les animaux et de sensibiliser le public à la préservation de la faune.

Pour Yoga, l’histoire est bien différente. Cette femelle avait pris l’habitude de se nourrir dans les poubelles du village d’Opi. Voilà Yoga devenue dépendante des hommes. Cette ourse est vite devenue une attraction. Mais Yoga n’était plus capable de se nourrir par elle même, et devenait un danger pour les habitants et les touristes. Elle a été capturée et placée dans cette aire faunistique. Pour la petite histoire, cette ourse maline a creusé un passage sous l’enclos, pour revenir à Opi ! Mais les gardes ne l’ont pas laissé faire et l’ont renvoyé dans sa nouvelle demeure.

Dans ce fameux village d’Opi, on peut trouver des chamois, ainsi qu’à Roca di Mezzo.

Et des cerfs sont assignés à résidence à Scano. Un couple de lynx, en cours de réintroduction, est logé dans le village de Civitella.

Civitella, le berceau de la protection des loups

Enfin, si vraiment vous avez raté les loups, dans la nature et dans leur enclos, vous pouvez toujours faire un tour au musée des loups, à Civitella, berceau de la volonté de préserver ces prédateurs. Ils ne sont pas vivants, mais quelques spécimens empaillés pourront toujours donner l’illusion de les avoir vus ! Et puis, dans un musée, on apprend toujours plein de choses.

Allibert Trekking propose des voyages organisés dans les Abruzzes.


Région des Abruzzes : une dernière chance pour voir les animaux | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Aurélia Dumté
Journaliste, photographe à certaines heures du jour et de la nuit, marcheuse au rythme des papillons et des plumes qui jalonnent mon sentier, j'aime rencontrer les gens, d'ici, de plus loin, ce qui font des petites choses, ceux qui en font des grandes.
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Une réponse à Région des Abruzzes : une dernière chance pour voir les animaux

  1. collin a commenté:

    voila un site fantastique!!!

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