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Oman : sur la (belle) route des dattes et de l’encens…

| Publié le 20 décembre 2016
Thèmatique :  Bons plans   Routes du Monde   Tourisme de masse 
             

Multipliant depuis 15 ans les aménagements et voies de communication pour faciliter l’accès à ses principaux hauts lieux, le sultanat d’Oman a ouvert toute grandes ses portes au tourisme. Avec le soleil, la mer, les montagnes ou le désert en toile de fond. Et des oasis, palmeraies, forteresses, oueds, souks et traditions à profusion, le pays a, de fait, quelques jolis atouts à faire valoir. Apéritif…

Wakan, un des magnifiques villages de montagne du pays

Wakan, un des magnifiques villages de montagne du pays

Dans moins de deux ans, le petit aéroport de Mascate sera remplacé par un hub géant. Et l’une des plus petites capitales au monde aura définitivement perdu ce qualificatif tant tout s’y développe à vitesse grand V. Raison de plus pour découvrir « l’Arabie heureuse » (comme la désignaient les cartes au XVIII° siècle) avant qu’on ne s’y presse… trop.

Mascate

On ne passera pas plus d’une journée à Mascate, mais elle sera bien remplie. Entre l’instructif marché aux poissons de Mutrah (à fréquenter tôt le matin), le souk où pister argent, encens, poignards, épices et essences naturelles, le musée du Premier Ministre (bonne introduction à la culture du pays) et enfin la grande mosquée au lustre cosmique de 8 tonnes et au « plus grand tapis du monde », on aura remarqué en fin de journée que la cité est d’une propreté absolue et on se sera familiarisé avec la tenue vestimentaire traditionnelle des hommes : longue tunique blanche immaculée et turban de cachemire savamment enroulé sur la tête. Du palais du sultan, on n’aura malheureusement vu que l’extérieur (no visite), mais cela aura été l’occasion d’emprunter « l’ancienne route de montagne » qui conduit au vieux Mascate. Depuis laquelle on obtient, à un certain virage LA vue parfaite sur l’ancienne cité. Celle que proposent toutes les cartes postales.

Mascate vue depuis la mer Oman

Mascate vue depuis la mer Oman

Les montagnes

Sur la route de Nizwah, l’ancienne capitale, on se familiarise avec ces villages oasis où le palmier-dattier est roi et qui étendent loin leur miracle de fraîcheur grâce aux falajs, cet antique système d’irrigation aujourd’hui classé au patrimoine de l’Unesco. Longtemps, les dattes, avec l’encens, furent la seule richesse du pays et sont ici entourées, d’un véritable culte. Puis on tombe sur la montagne, la  vraie, le Jabal Akhdar et son célèbre canyon… Que l’on peut aborder d’en bas (Wadi Nakhr) pour jouir d’une vue impressionnante. Mais d’en haut (Djebel Shams, 3000 m, point culminant du pays), elle est carrément époustouflante. Inutile de dire que toute cette région est un paradis pour les randonneurs (sauf durant l’été, la chaleur étant alors torride). Ils y traverseront des villages accrochés à la montagne tel Misfat ou Al Hamra, où s’exprime l’essence même du pays : le soleil qui cogne, la pierre si dure, l’eau miraculeuse canalisée et le travail des hommes siècle après siècle pour arriver à ces hautes maisons adossées les unes aux autres, ces escaliers, voûtes et jardins en terrasse incroyables regorgeant de manguiers, papayers, grenadiers, fleurs et dattiers où les gamins jouent dans une piscine naturelle sous le regard des anciens, vieille pétoire en bandoulière. C’est pour ces moments-là qu’on a fait une si longue route…

Le wadi Bani Awf Oman

Le wadi Bani Awf Oman

Les forts

Qui dit montagne dit vallées et qui dit vallée dit eau courante et nouveaux miracles de verdure. Ce sont les Wadis (des oueds, plusieurs centaines) dont l’exploration est toujours une merveille, qu’elle débouche sur les piscines naturelles de calcaire blanc aux eaux turquoise du Wadi Bani Khalid (à éviter le vendredi, trop de monde désormais) ou sur les cultures en terrasse et les points de vue magiques du Wadi Shab. Entre autres…

Autour de Nizwa, quelques-uns des 400 forts et châteaux du pays (tous en ruine il y a encore 10 ans) ont été entièrement restaurés, à l’identique. Ainsi du fort de la ville avec sa magnifique vue sur la palmeraie aux 24 espèces de dattiers différentes et de la forteresse de Bahla, classée elle aussi par l’Unesco et dont la visite ne manque pas d’intérêt. Dans le souk de la ville, on verra comment sont fabriqués les fameux poignards emblème du pays, les khanjars, et un arrêt à la nécropole de Bat permettra de jeter un œil sur des tombeaux en forme de ruche vieux de 5500 ans !

Le désert

Incrusté dans les étendues rocailleuses du pays, Ash Sharkiyah (« le désert de l’Est ») est une étendue de sable pur de quelques dizaines de kilomètres de large et centaines de long. Un de ces déserts aux longues dunes tortueuses et parfaites dont la couleur varie de l’ocre au rouge avec la lumière du jour. Malheureusement, si certains camps pour touristes sont de toile et respectueux de l’environnement, d’autres, montés à la va-vite : cases de béton et pylônes électriques, sont une insulte pour l’œil en ces lieux majestueux. Bien choisir le sien, donc.

Quand t'es dans le désert...d'Oman

Quand t’es dans le désert …

La mer

En poussant un peu plus à l’est, on tombe sur la mer d’Oman (très poissonneuse et également superbe destination de plongée). C’est à Sur qu’était fabriqué les dahos de Sindbad, ces boutres majestueux qui naviguaient jusqu’en Orient ou au comptoir, alors omanais, de Zanzibar. Port défendu par un fortin où l’on construit plus de navire mais continue néanmoins d’entretenir les survivants, petit musée et, à quelques kilomètres de là, à Ras Al Hadd, les tortues vertes viennent pondre sur la plage, de nuit, quasiment toute l’année ! Spectacle émouvant s’il en est.

beach Oman

The final beach …

L’encens

On peut alors soit remonter vers le Nord et Mascate, au fil de petites criques de sable blanc absolument déserte et de wadi toujours aussi providentiels. Soit entamer la longue route plein sud qui conduit, à la frontière avec le Yémen, jusqu’au Dofhar, le pays de l’encens ; une savane désertique où pousse ces arbustes uniques dont la sève, recueillie et séchée, produit en se consumant ce parfum inimitable… Une extension réclamant une journée de route à l’aller comme au retour ; à moins de rejoindre Salalah d’un saut de puce en avion, ce que proposent certains voyagistes… Sinon, depuis les innombrables plages bordées d’hôtels 4 et 5 étoiles qui entourent Mascate et où l’on souffle généralement un peu avant de rentrer, on pourra rejoindre le minuscule village de Yiti, y louer pour une heure une barque pêche et admirer depuis la mer le très joli petit fjord de Band El Kayran…

Bonus : Au cœur du détroit d’Oman, séparée du reste du pays par un bandeau de sable appartenant aux Emirats Arabes Unis, se trouve une enclave côtière omanaise, Musandam, dont les fjords turquoises peuplés de dauphins sont absolument sublimes. Seuls les circuits les plus complets proposent de s’y arrêter, mais on peut tout aussi bien faire arrêt à Dubaï à l’aller ou au retour pour s’y rendre…

Les dauphins de Musandam

Les dauphins de Musandam

Guide Pratique :

La compagnie nationale Oman Air, entre autres, assure plusieurs vols directs par semaine vers Mascate depuis Paris.

Le passeport doit être valide 6 mois après le retour et le visa (30 € environ) peut s’acheter avant le départ ou à l’arrivée à l’aéroport.

Le décalage horaire est de 4h l’hiver et 2h l’été (mais peu de touristes s’y risquent alors : 40 à 60° au quotidien)

De nombreux tours opérateurs proposent aujourd’hui la destination : circuits, auto-tours, randonnées Montagnes, dunes et océan carte d'oman
La Balaguère, par exemple avec son circuit ‘Montagnes, dunes et océans’.

Oman

 


Oman : sur la (belle) route des dattes et de l’encens… | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Jerome Bourgine
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