#TourismeDurable
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Voyage à Lisbonne. Et à Porto…

| Publié le 25 février 2020
             

C’est en guidant les visiteurs vers ces mêmes lieux et personnes qui l’enchantent et qu’elle connait si bien qu’Andrea Beaud les fait « tomber amoureux de la ville ». A Lisbonne, Porto et, bientôt, aux Açores, elle organise des escapades définitivement sur mesure conduisant le voyageur vers le meilleur de cette culture portugaise riche et partageuse qu’elle chérie et protège. Rencontre…

Voyageons Autrement : De quel désir, quelle nécessité sont nés « Voyage à Lisbonne » puis « Voyage à Porto » ?

Andrea Beaud : J’ai la chance, ma mère étant portugaise, de bénéficier de la double culture. Si la partie portugaise dont j’ai hérité m’a toujours été chère, lorsque j’ai découvert Lisbonne pour de bon, j’en suis tout simplement tombée amoureuse et ai décidé de m’y installer. Or, plus je me mettais à adorer cette ville, plus je voyais la façon dont le tourisme de masse en offrait aux visiteurs un visage pauvre et dénaturé. Cela m’a tellement révoltée que j’ai décidé de proposer un autre Lisbonne, celui qui m’émerveillait moi, et de proposer aux gens de le découvrir à leur façon. Cela a si bien marché que j’ai rapidement eu envie de faire la même chose à Porto, la ville de ma famille. Et à présent, je pars aux Açores, ces îles fabuleuses perdues au milieu de l’océan que je souhaite faire découvrir de la même façon…

VA : En quoi êtes-vous différents des voyagistes « classiques » (jusque dans votre rémunération) ?

AB : Ma « double culture » est ici encore le maître-mot car comment proposer un voyage dans l’intimité et la vérité d’un endroit si on ne le connaît pas, non plus que ses habitants et si on ne parle la langue ?… Il faut bien plus qu’un simple livre ou que quelques contacts pour rendre un séjour vivant. Il faut beaucoup chercher, beaucoup parler, écouter, pousser des portes… un état d’esprit fait de curiosité passionnée et de respect afin de pouvoir entrer dans le quotidien des gens et la vérité d’une ville sans envahir ni gêner. C’est ce lien et cet équilibre indispensable que je propose. Mais attention, il ne s’agit pas de montrer ce que je veux montrer, le programme est absolument sur mesure et s’adapte aux envies du voyageur ; pas le contraire. Et puis, avec nous en effet, tout est transparent, jusqu’aux – justes ! – prix que j’ai négociés de manière à ce que mes honoraires, fixes, de 99 € par personne, soient toujours inclus dans le budget annoncé ! (car pris sur les rabais obtenus).  

VA : Comment comptez-vous parvenir à nous faire « tomber amoureux de cette ville » ?

AB : Comme j’en suis moi-même tombée amoureuse : en rencontrant ses habitants les plus passionnés et partageurs. Car ce sont ces moments là que l’on n’oublie pas. Je conduis les visiteurs vers les lieux et les personnes qui m’ont les plus émue, intéressée, conquise et généralement cela fonctionne bien. J’assure le lien entre le désir de vivre une expérience chaleureuse et ce qui permettra à cette expérience de fonctionner. Et puis, ces deux villes elles-mêmes sont si belles et si vivantes qu’une grosse partie du travail est déjà faite !

VA : Concrètement, de quelle manière travaillez-vous (sur mesure, etc.) et pour quels types de clients ?

AB : On est ici dans le sur-mesure absolu. J’écoute de mes deux oreilles, je prépare et je négocie, m’occupant de toute l’organisation, de l’atterrissage au redécollage. Je soumets ensuite la proposition au voyageur : heure/heure si c’est son style de voyage, ou comportant au contraire des moments de flâneries aux bons endroits s’il préfère se perdre un peu pour mieux découvrir la ville. Lorsque la proposition est acceptée, j’envoie un carnet de voyage comprenant des propositions auxiliaires, des escapades, de petits plus ; le but étant que les voyageurs se laissent porter et aient juste à profiter. Voyageurs qui peuvent aussi bien être des familles, couples ou groupes d’amis que des entreprises cherchant à créer du lien et motiver leur personnel à travers une découverte et des activités locales à la fois originales et authentiques…  

VA : Quelle part est faite, dans vos propositions, à un tourisme plus durable ?

AB : Dès le départ, je me suis positionnée comme un élément de l’économie locale ; privilégiant les petites structures humaines et personnalisées aux grands groupes et chaînes car c’est chez José, le cafetier bien connu de tel quartier qu’il se passe quelque chose ici, pas au Starbuck. J’ai établi avec chacun des liens respectueux et je paye les prestations le juste prix. Une forme de slow tourisme sans impact violent sur les gens ni l’environnement (jamais de tuc-tuc ni d’engins de ce genre, des virées en voilier plutôt que sur les grosses vedettes fumantes, pas de grand groupe, etc.). Tout un ensemble qui créée une atmosphère vraiment plaisante.

VA : Comment avez-vous choisi ces partenaires et prestataires ?

AB : J’ai suffisamment trainé dans la ville pour en connaître tous les recoins et pouvoir réunir un panel de prestataires comme on les aime : passionnés, investis dans la vie de leur quartier, ouverts, respectueux de l’environnement et, bien entendu : amoureux de leur ville. Et en évitant donc, comme je le disais, les grosses structures trop souvent guidées par les seules rentabilité et profit.

VA : Depuis combien de temps fonctionnez-vous et comment se passe les choses ?

AB : Après plus d’une année de préparatifs, j’ai lancé Lisbonne il y a deux ans et demi maintenant et cela a suffisamment bien marché pour que j’ouvre Porto (que je connais depuis toujours) il y a 6 mois. Et nous vous emmènerons aux Açores avant la fin de l’année, c’est promis.

VA : Les réseaux sociaux sont-ils importants dans votre développement ou bien pas tant que cela au final ?

AB : C’est essentiellement via mon site internet que les gens me contactent. Ayant de plus en plus souvent appris mon existence par le bouche à oreille. Car les gens qui s’en reviennent d’un voyage que j’ai organisé sont généralement enchantés. Les réseaux sociaux servent essentiellement à tisser un lien entre le client et l’organisatrice que je suis et, qu’au départ, ils ne connaissent pas, qui se trouve à distance. Le fait de constater que je suis bien réelle, active et estimée par mes clients permet de briser la glace et d’établir rapidement une relation basée sur la confiance.

VA : Pour vous, hormis le lien sentimental, qu’est-ce qui rend ces deux villes uniques et si attractives ?

AB : En premier, à coup sûr, leur ambiance. Mais qui créé l’ambiance d’un lieu sinon ses habitants ? Alors, imaginez un peu : deux villes à taille humaine, belles, chargées d’Histoire, vivantes et bien conservées ; ajoutez-y en bonus la mer et le soleil et, crème de la crème : des habitants qui, tous, sont ouverts, agréables, heureux de vivre et qui le font savoir. Car il règne réellement ici une mentalité particulière, très plaisante, assez unique en réalité.

VA : Quand les voyageurs sur le départ vous racontent ce qu’ils ont préféré, des étoiles dans les yeux. Ils vous remercient de quoi en général ?…

AB : J’ai eu beaucoup de chance sans doute mais jusqu’ici, tous ceux qui m’ont fait confiance ont vraiment aimé le voyage que je leur ai proposé. Ce qu’ils mettent en avant ?… la rencontre avec certaines personnes voire personnages qui les ont vraiment marqués, la découverte de coins inconnus qu’ils ne soupçonnaient pas, la façon dont le programme préparé par mes soins collait à leurs envies. Et puis également mon entière disponibilité, car même si je ne suis pas avec eux pour ne pas les étouffer ; ils se sentent à la fois autonomes ET en totale sécurité, car je suis joignable à tous moment, entièrement disponible pour régler quelque problème que ce soit…

VA : Et qu’est-ce qui vous plaît le plus, à vous, depuis le début de cette aventure ?

AB : Vivre de ma passion, bien sûr. Sachant que cette passion est continuellement nourrie par les bons moments que je permets aux gens de vivre. Car savoir que je contribue à leur bonheur tout en faisant aimer ce pays et ses habitants me procure énormément de joie.

VA : De quoi n’avons-nous pas parlé qui soit important ?

AB : Rien qu’au cours des quelques années qui viennent de s’écouler et qui ont vu le Portugal devenir une destination touristique de plus en plus recherchée, j’ai pu observer comment le tourisme de masse faisait évoluer les choses. Et pas en bien, non, malheureusement. Alors, je vous en prie, quel que soit le lieu que vous souhaitez découvrir – et qu’ensuite vous aimerez, qui deviendra cher à votre cœur – protégez-le par avance en choisissant des acteurs qui respectent la culture locale, la nature, les gens. Nous sommes bien assez exposés à la mondialisation comme cela ; et désormais, l’impact de chaque voyageur compte. Nous devons donc, voyageurs comme voyagistes, agir de manière responsable. Sachant que le grand intérêt de la chose, c’est qu’aussitôt que l’on entre dans cette dimension plus respectueuse, on en est immédiatement récompensé par tout ce que l’on vit alors, d’humain, d’inoubliable, de non formaté. Pensez-y !


Voyage à Lisbonne. Et à Porto… | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Jerome Bourgine
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