Bivouac, camping sauvage… ou camping tout court ?

Vous êtes adeptes de la tente, des duvets et des virées en pleine nature ? Vous aimez pouvoir vous arrêter où bon vous semble, profiter d’une nuit à la belle étoile ou d’un petit campement sauvage ? En France, le bivouac et camping sauvage sont des pratiques réglementées, les interdits étant souvent liés à la préservation de l’environnement. Alors, bivouac, camping sauvage, ou camping tout court ?

Le bivouac, pour une étape à la belle étoile !

Lorsque l’on part randonner pour plusieurs jours en pleine nature, il n’est pas forcément simple de faire une halte à l’hôtel ou en gîte. Pour ceux qui aiment troquer leur confort contre un peu d’aventure, le bivouac est la solution idéale pour passer la nuit en pleine nature, sans avoir à s’écarter de sa route. Dormir au sommet d’une montagne que l’on a passé la journée à gravir ou au bord d’une rivière, sans personne autour ? Un petit bonheur ! Mais il existe quelques contraintes à bien garder en tête.

Tout d’abord, bivouaquer signifie s’équiper. A minima, il faudra transporter avec soi tente, petit matelas et duvets (soit un poids et un encombrement à porter sur son dos). Si l’on part pour une randonnée d’une semaine avec l’intention de, chaque nuit, dormir en pleine nature, le jeu en vaut la chandelle.

Cependant, le bivouac implique de connaître les lois, et de respecter l’environnement qui nous accueille. Les Parcs autorisent généralement le bivouac du coucher au lever du soleil, il est donc souvent possible de profiter de lieux extraordinaires pour planter sa tente. Mais n’oubliez jamais que le bivouac doit être un acte respectueux des lieux : occuper le moins d’espace possible, quitter les lieux tels qu’on les a trouvés, éviter de faire un feu… autant de règles de bon sens qui nous permettent de continuer de profiter d’une nature préservée.

Retrouvez ici de bons conseils pour un bivouac sécurisé et réussi.

Le camping sauvage, une pratique soumise à de nombreux interdits…

Contrairement au bivouac, le camping sauvage implique de rester plusieurs nuits sur place, et c’est souvent cela qui pose problème. En effet, passer une seule nuit en pleine nature limite les risques de porter atteinte au lieu. Un fait qui se réduit lorsque l’on décide de s’installer plus longtemps : le risque d’impacter l’environnement augmente (végétation abîmée, déchets oubliés…), et c’est la raison pour laquelle le camping sauvage est interdit presque partout en France.

Contrairement au bivouac, le camping sauvage (qui se fait souvent avec un véhicule) n’impose pas de plier sa tente aux premières heures du matin et de quitter les lieux. Par conséquent, il vous sera beaucoup plus difficile de vous installer plusieurs jours au même endroit. A titre d’exemple, il est interdit de pratiquer le camping sauvage dans des réserves ou lieux dits « protégés » (et il y en a beaucoup !), sur les routes et chemins publics, en bord de mer, ou encore sur les terrains et chemins privés. Des restrictions qui réduisent considérablement les possibilités d’installer sa tente pour deux nuits ou plus !

Il est donc préférable d’éviter de « squatter » un même lieu, ne serait-ce que pour ne pas porter atteinte à la faune et la flore qui s’y trouvent. Optez pour le bivouac et taillez la route le lendemain… ou renseignez-vous sur les campings qui se trouvent à proximité de votre itinéraire.

Un peu de confort et une bonne douche ? Direction le camping !

Partir arpenter les GR et autres belles routes de France n’est pas forcément synonyme de dormir à la belle étoile. D’ailleurs, pourquoi ne pas alterner bivouac et nuit en camping pour profiter d’un peu de confort (et d’une douche au réveil) ? Toutefois, si vous ne souhaitez pas transporter avec vous le matériel nécessaire pour passer une nuit à l’extérieur, il existe la possibilité de s’arrêter chaque soir au camping.

Si les petits campings municipaux sont parfaits pour planter sa tente à moindre coût, il est également possible de louer un chalet ou un mobil-home pour une nuit (plutôt hors saison). De nombreux campings se trouvent à proximité de GR et PR, ou de zones de balade proches de la nature. Montagne, bords de mer… N’hésitez pas à tracer votre itinéraire puis à vous renseigner sur les campings accessibles facilement depuis votre route. Certes moins « sauvage » et plus onéreuse, cette solution permet de ne pas transporter sur soi du matériel lourd et encombrant, et d’apprécier le confort de nuits abritées et de petits services qui aident après de longues heures de marche…

Si vous restez des mordus du bivouac ou du camping sauvage, sachez que certains pays sont moins permissifs que nous : l’Ecosse, la Suède ou la Norvège sont connus pour leur tolérance vis-à-vis des adeptes des étapes en pleine nature. Il ne reste plus qu’à organiser son voyage hors de nos frontières…