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Amateurs d’Aventure : Atalante invente les Grands Treks !

| Publié le 7 décembre 2017
Thèmatique :  Acteur privé   Bons plans   Monde   Routes du Monde 
             

C’est au Népal, autour du massif des Dhaulagiri, qu’Atalante a initié, cet automne, son nouveau concept des Grands Treks. Offrant, chaque année à une poignée de marcheurs de vivre une aventure extraordinaire hors des sentiers battus, les Grand Treks d’Atalante sont toujours des voyages exceptionnels impliquant un engagement des participants à la hauteur de l’émerveillement éprouvé en retour. Débriefing spontané de cette Première avec Jérémie Louet, responsable Asie & Himalaya chez Atalante…

Jérémie Louet, en repérage…

Voyageons Autrement : Atalante a lancé cette année son concept des « Grands Treks » ? Qu’est-ce qui les caractérisent ?

Jérémie Louet : Les voyages « Grands Treks » reprennent les valeurs d’Atalante qui sont définies par nos quatre piliers fondamentaux : 1) l’authenticité de l’itinéraire sélectionné, 2) le retour à l’essentiel à travers une approche respectueuse de la nature, 3) la dimension sauvage des paysages abordés et enfin, 4) des guides « passeurs de savoirs »,  tous locaux, formés par Atalante et francophones. C’est ce que nous appelons « l’esprit trek » et dont le concept des Grands Treks offre finalement la quintessence. Comme un étendard déployant dans les coins les plus reculés cet état d’esprit et ce savoir-faire qui nous caractérisent. Ce sont aussi des voyages qui se veulent totalement exclusifs, une occasion unique pour nos voyageurs de découvrir de nouvelles régions de trek via un itinéraire original et remarquable en termes de patrimoine naturel et culturel.

VA : Même si c’est une première, Atalante est déjà un voyagiste coutumier des premières et de l’innovation en matière d’expériences proposées à ses clients…

JL : Il est dans notre ADN en effet de vouloir toujours proposer de nouvelles expériences aux voyageurs et, de fait, depuis notre création, nous avons toujours eu en catalogue des treks de grande envergure, originaux et imaginés par nos équipes de passionnés que cette dimension fait vraiment vibrer. On peut en citer trois ou quatre pour mémoire : en 89, nous avons été les premiers à proposer l’ouverture de la voie Machane sur le Kilimandjaro, en 98, ce fut le premier passage du Népal au Tibet pour rejoindre le mont Kailash. En 2005, l’ouverture de la vallée du Kangshung sur le versant est de l’Everest ou encore en 2012, la création d’un trek épique en Papouasie-Nouvelle Guinée…

VA : Et ce premier Grand trek 2017, donc, s’inscrivait, lui, au Népal et proposait de s’embarquer pour… 45 jours ! dans la Kora du Dhaulagiri…

JL : Oui. C’est également la première fois que nous mettons autant en avant un grand projet collectif, porté par toutes les équipes : production, commerciaux, communication… il faut dire que cette proposition d’itinérance longue destinée à créer une véritable immersion dans les décors choisis représente une expérience vraiment marquante, et le voyage d’une vie bien souvent : 37 jours de trek si l’on choisissait d’effectuer les 3 parties à la suite… sachant que le critère sélectif de base, pour nous incontournable, était d’établir un itinéraire hors des sentiers battus inédit. En collaboration avec Pierre Martin, l’un des plus grands connaisseurs de ces régions, nous avons choisi de proposer une kora : une circumambulation autour d’un lieu sacré, la plus connue étant la kora du Mont Kailash, au Tibet.

VA : Quelles étaient les grandes étapes de ce trek ?

JL : Ce Grand Trek 2017 offrait une multitude de combinaisons possibles. La durée du voyage complet étant plutôt importante (45 jours !), nous avons décomposé l’itinéraire en 3 grandes étapes, proposées séparément, ou combinées. L’étape la plus courte s’étalait sur 3 semaines, une durée imposée par la difficulté d’accès des régions visitées, la logistique, la météo et la sécurité.

La première partie, verdoyante, correspond à la traversée du piémont himalayen : prairies, cultures, forêts, villages reculés où se rendent fort peu de touriste, une longue approche conduisant jusqu’au Dolpo.

Durant cette seconde partie, les paysages vont se faire arides, minéraux ; c’est l’épisode haute-montagne avec franchissement de trois grands cols à plus de 5000 et, pour les volontaires, l’ascension d’un sommet à 6000.

Puis, en troisième partie, voici le Mustang, ce célèbre désert d’altitude avec ses étonnantes formations géologiques et ses vallées aux couleurs uniques. Mais abordé, toujours, via un itinéraire exclusif, fort peu fréquenté. 

VA : Le trek comportait-il une certaine dimension d’immersion dans la culture des peuples de l’Himalaya ?

JL : Durant sa première partie, oui. Une immersion dans des villages népalais tenus à l’écart du flot touristique. Egalement dans le Dolpo, à travers la découverte de minuscules (rares et précieux !) villages reculés, inchangés depuis des siècles, dont celui de Charka Bhot qui servit de cadre au film « Himalaya, l’enfance d’un chef » et où l’on découvre des modes de vie vraiment spécifiques. Mais telle n’est cependant pas la priorité de ce Grand Trek dont le but est d’offrir une expérience de marche unique, à travers la découverte de paysages qui ne le sont pas moins. Ce qui n’enlève rien, naturellement, à la dimension très chaleureuse des partages effectués durant tout le périple avec l’équipe qui vous accompagne : guide, porteurs, etc.

VA : A qui s’adressent les Grands Treks ?

JL : Le concept en lui-même n’implique aucunement d’être en « super » condition physique. Mais il s’agit néanmoins d’une immersion longue, se déployant sur plusieurs semaines. Il convient donc, a minima, de véritablement aimer marcher. Et également d’accepter la dimension « aventureuse » intimement liée au concept. On est parfois les premiers à passer par telle ou telle voie, parfois confronté à l’éboulement d’un pont impliquant d’improviser, carte en main. Il s’agit avant tout d’une expérience forte et marquante, un voyage unique que certains ont même souhaité accomplir sans être jamais venue au Népal ni en Asie !

Cela-dit, concernant l’itinéraire de cette année qui comptait 2 semaines à plus de 4000 m dont une à plus de 5000, 30 jours de bivouacs sur les 37, du froid et de la haute montagne, il s’adressait plutôt à des marcheurs confirmés ayant déjà une expérience de la montagne et du confort sommaire qui y est associé. Les participants ont d’ailleurs été marqués par le sentiment d’isolement et l’engagement requis lorsque l’on traverse ces régions. A certains moments, loin de tout, on sait que pour arriver au bout, à l’étape, il n’y a aucune alternative : il va falloir avancer, marcher encore et encore, quoi qu’il arrive…

VA : Qu’est-ce qui ressort du témoignage des premiers participants ?

JL : Précisément, en premier, le fait d’avoir vécu une véritable aventure : sauvage, engagée, âpre parfois, belle très souvent. Les gens ne détaillent pas  tel ou tel aspect, c’est un tout : les conditions difficiles (bivouac par – 15° parfois), la merveilleuse arrivée dans les villages après des jours d’isolement, cette dimension « aventureuse » qui s’immisce sans prévenir… Ainsi, durant la seconde partie du trek, les marcheurs ont croisé un habitant lancé à la recherche de ses chevaux, mystérieusement disparus. En voulant l’aider, ils sont tombés sur des empreintes étonnantes inscrites dans la neige et en ont conclu que c’était certainement ce mystérieux prédateur qui avait fait fuir les chevaux. Quel prédateur ? Tous, ayant retrouvé les chevaux en haut d’une colline, affirment avoir aperçu, au loin, en bas, un… tigre !! Reste à savoir si la présence de tigres dans ce secteur est possible… Tous, en tous cas, sont affirmatifs.

VA : Qu’est-ce qui vous a fait le plus plaisir dans ce que vous ont rapportés les participants ?

Que le concept ait séduit et qu’en dépit du niveau de difficulté nous ayons trouvé des amateurs ; et que cela leur ai plu ! Cette première était peut-être un peu longue, mais elle nous a techniquement permis de démontrer que nous étions capables de maintenir la qualité d’organisation sur une expédition « en terre inconnue » ou presque. Tous les participants déclarent avoir passé d’excellents moments, au point qu’aucun ne regrette d’être venu au Népal sans y avoir croisé les habituelles vedettes locales que sont l’Annapurna ou l’Everest… C’est très encourageant.

VA : Et demain, donc ?

JL : Nous allons reconduire ce fabuleux concept, sur un itinéraire différent, au Pérou. Le programme est déjà en ligne : Espiritu Pampa : le dernier refuge Inca. Il s’agira, en juin prochain, durant 24 jours d’être les premiers à expérimenter un nouveau trek péruvien conduisant de la forêt amazonienne jusqu’aux Andes au gré d’un cheminement superbe, ayant, de plus, du sens au niveau culturel et historique. Raisons pour laquelle, une première partie sera dédiée à la découverte des incontournables trésors du pays. Cette volonté de sortir des sentiers battus et d’emprunter des itinéraires peu fréquentés est profondément ancrée chez Atalante, où nous ne sommes pas à cours d’idée !…

PS : un grand merci à Michel Reynaud, l’un des participants. Les (superbes) photos sont de lui (hormis le portrait de Jérémie) 


Amateurs d’Aventure : Atalante invente les Grands Treks ! | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Jerome Bourgine
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