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Pacifique Sud Exotique

66° Nord : se sentir vibrer en kayak…

Pour avoir découvert rapidement toute la magie qu’il y avait à parcourir les fabuleux paysages du Grand nord en kayak, les équipes de 66° Nord ont concocté une quinzaine de voyages faisant appel à ce mode de transport déclencheur d’émotions fortes. Julie Degbé, la responsable marketing du voyagiste, nous donne ici un petit aperçu des bonheurs attendant ceux qui s’apprêtent à saisir l’occasion (et la pagaie) d’un voyage pas tout à fait comme les autres…

Au Groenland…

Voyageons Autrement : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots…

Julie Degbé : Je travaille depuis 7 ans maintenant chez 66° Nord qui est à la fois un tour opérateur et une agence réceptive locale. Un atout important qui permet, entre autres, à tous les gens qui travaillent pour nous d’avoir l’occasion de découvrir le terrain et la réalité de nos propositions de voyages. Pour ma part, encore jeune stagiaire, j’ai commencé par travailler en Islande,  sur notre camp de base puis en tant que conseillère vendant les voyages accompagnés et en montant un certain nombre d’autres, sur-mesure, pour des clients souhaitant voyager sans guide. Cela vous oblige à avoir une parfaite connaissance du terrain. Depuis un an et demi, je suis devenue responsable marketing, sachant que tout le monde ici passe par le terrain et, surtout, est un vrai passionné de ce que nous proposons.

Julie Degbé

VA : Depuis combien de temps maintenant 66 Nord propose-t-il du kayak dans ses voyages ?

JD : 66° Nord fêtera ses vingt ans l’an prochain. Au tout début, nous ne proposions que de la randonnée. Mais, très vite, au bout de 3 ou 4 ans, le kayak a été mis au programme. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il nous semblait naturel, voire indispensable, de proposer aux voyageurs ce moyen de transport inventé par les Inuits parce qu’il était la manière la plus pratique d’aborder la géographie locale, notamment au Groenland et au Spitzberg. De plus, le point de vue que l’on découvre depuis la mer, lorsque l’on se promène entre les icebergs (en toute sécurité, naturellement), permet de vivre des moments privilégiés vraiment uniques. On se sent vraiment alors dans la peau d’un Inuit (ils ont inventé l’embarcation et le mot : « kayak »).

VA : Quelle dimension supplémentaire  cette expérience apporte-t-elle à la découverte du Grand Nord ?

JD : En alternant les deux moyens de locomotion : rando et kayak, dans les iles Lofoten par exemple où certains fjords sont de pures merveilles qu’on ne se lasse pas de contempler, le fait d’aborder ces paysages très particuliers sous les deux angles, par en haut et par en bas, multiplie le vertige esthétique ressenti tout en permettant de compléter sa compréhension du paysage lui-même. Et puis, bien sûr,  il y a ce petit côté zen, particulièrement apaisant, de se déplacer dans des paysages sublimes et un silence royal, seulement bercé par le doux clapotis de la mer…

Dans les fjords de Norvège…

VA : Combien de voyages comportent, chez vous, ces virées en kayak ?

JD : 15 voyages les intègrent : en Norvège, au Spitzberg, au Groenland et en Islande essentiellement. Sachant que nos voyages au Canada et en Finlande comprennent pour certains du canoë, mode traditionnel local cette fois encore, employé pour se déplacer en eau douce : lacs et rivières. On ne fait donc ni du kayak ni du canoë juste « histoire d’en faire », mais bien parce que cela colle à la réalité locale.

VA : Existe-t-il des dosages kayak différents selon les voyages ; permettant de découvrir cette pratique progressivement ?

JD : Il existe plusieurs niveaux d’engagement, en effet, même si pour la plupart des voyages proposés, on peut parfaitement être novice et n’avoir jamais fait de kayak. L’exercice ne présente aucune difficulté technique. En revanche, certains préfèrent débuter par un voyage dans lequel la découverte s’opère en étoile, avec retour au camp chaque soir. Car la quantité d’effort réclamée y est mieux maîtrisée. Si vous optez pour le mode itinérant, en effet, vous pouvez très bien effectuer l’étape du jour plus vite que prévu (conditions météo idéales), mais également prendre du retard à cause d’un vent de face et d’une mer moins clémente. Logiquement, il faudra alors donner un coup de collier supplémentaire dans les jours suivants pour rattraper ce retard car, dans tous les cas, il faut arriver au bout. Et dans les temps si possible pour prendre son avion… Mais attention : sans que cela ne relève jamais de « l’exploit »…

Au spitzberg…

VA : Justement, à quelles clientèles ces voyages s’adressent-ils ? Faut-il être sportif ?

JD : Non. Avoir une bonne forme physique et pas de vrais problèmes de dos ou de genoux qui pourraient finir par devenir gênants. Pour le reste, comme je le disais, beaucoup de voyageurs n’ont jamais fait de kayak. Et s’en sorte à merveille. Les embarcations utilisées sont des kayaks de mer, hyper stables, elles sont quasi insubmersibles. C’est bien simple : depuis 7 ans que je suis là, je n’ai pas entendu parler une seule fois d’un retournement ! En plus, chaque kayak dispose d’un gouvernail, ce qui en rend la conduite extrêmement aisée. Avec ça, vous êtes accompagné par un guide expert et vous vous déplacez en mode découverte, c’est à dire loin de tout esprit de compétition. Et n’allez pas croire que l’âge soit un handicap ; au contraire parfois. Nous emmenons des personnes de tous âges (18 – 65 ans) et, de fait, puisqu’il s’agit d’avantage en fait d’endurance que de capacité à fournir un effort important, les randonneurs plus âgés en remontrent souvent au plus jeunes dans cet exercice !

VA : Y a-t-il une saison pour les voyages en kayak ?

JD : Oui, l’été, car, au printemps, la banquise est encore en place (normalement !…). Aussi le kayak se pratique-t-il en juin juillet et août, associé au beau temps et à des températures plus douces (jusqu’à 10°C au Spitzberg, 15° au Groenland et 20 en Norvège). Cela dit, les gens apportent leurs seules affaires de randonnée puisque nous fournissons tout l’équipement indispensable : combinaisons, sacs étanches, bidons, duvets, tentes, matériel de bivouac, etc.

En croisière sur la Louise…

VA : Qu’est-ce qui revient souvent dans le témoignage des gens pour exprimer ce qui les a le plus émerveillés durant cette expérience ?

JD : Globalement, c’est cette idée d’avoir découvert un mode d’approche des paysages complémentaire de la randonnée, d’être passé de l’autre côté du paysage. Ensuite, bien sûr, tout est lié aux émotions fortes ressenties : la beauté, les rencontres animales, les anecdotes merveilleuses ; certains ayant droit, parfois même dès le premier jour à « la totale ». C’est arrivé l’an passé et, à l’étape, le premier soir, les gens se sont écriés en blaguant : « Du coup, on peut rentrer, alors ! ». Imaginez qu’à peine embarqués sur votre kayak vous vous retrouviez immergés dans un paysage de folie et que vous croisiez une baleine et son petit passant là, juste à côté de vous… et, après une journée de découverte, le soir, au bivouac, qu’une magnifique aurore boréale se déploie dans le ciel… D’autres adorent le chant des icebergs qui crépitent comme du champagne lorsque vous les approchez et, parfois, craquent bien plus intensément. Les gens ressentent tous le privilège rare qu’il y a à entrer de la sorte en communion avec cet univers naturel préservé et ses habitants.

VA : Personnellement, quelles sont vos propositions préférées, de ce côté ?

JD : J’éprouve une affection particulière pour la croisière proposée à bord du petit voilier La Louise, au Groenland. Chaque jour, dans des paysages nouveaux (c’est tout l’avantage de la croisière où l’on change constamment d’endroit sans avoir à faire ni défaire son sac !), on lance sa petite expédition en kayak depuis le bateau : on se sent vraiment alors une âme d’aventurier, d’explorateur. Et les moments partagés le soir au chaud à échanger dans le carré du bateau ne sont pas mal non plus !

Une autre Islande…

VA : Auriez-vous une anecdote à raconter qui montre les (bonnes) surprises rencontrées en kayak ?

JD : Chaque voyage comporte son lot de surprises et d’anecdotes. Certains guides au Groenland, par exemple aiment bien laisser trainer une ligne de pêche derrière leur kayak. Cela ne change rien au déplacements, crée un petit suspens et peut donner l’occasion, le soir, au bivouac, de faire griller son poisson au-dessus du feu. Au Groenland encore et aux Lofoten, les amateurs de baies et de champignons sont eux aussi parfois comblés…

Egalement, concernant 66° Nord :

https://www.voyageons-autrement.com/cap-vers-le-grand-frisson-avec-66-nord
https://www.voyageons-autrement.com/sur-les-chemins-blancs-avec-66-nord
https://www.voyageons-autrement.com/la-finlande-au-plus-pres-de-la-nature

Et le catalogue complet de 66° Nord

Rencontre au spitzberg…


66° Nord : se sentir vibrer en kayak… | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Jerome Bourgine
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