Novasol, l’acteur danois de la location de maisons de vacances est de plus en plus présent sur le sol français

Créé en 1968 à Copenhague, Novasol n’a cessé de se développer sur le secteur de la location de maisons et d’appartements privés de vacances. Réparties selon plusieurs thèmes, ses offres séduisent un large public (pêche, golf, villes d’art, ski, œno-gastronomie, nature bien-être, etc.) au point que le groupe accueille chaque année plus de 2 millions de vacanciers grâce à une offre variée d’hébergements triés sur le volet. En forte progression, l’enseigne présente en France depuis 20 ans appuie son expansion sur une vision qui allie fiabilité, technologie performante et service de proximité avec quelques points forts telle sa gamme d’hébergements acceptant les animaux de compagnie (Pet-friendly) ou sa flexibilité sur les jours d’arrivée et de départ. Entretien avec Sophie Laberthonnière Vice-Présidente pour la France, l’Espagne et le Benelux.

VA/ Pouvez-vous présenter le Groupe Novasol pour nos lecteurs ?

Novasol est une société danoise fondée en 1968, avec plus de 55 ans d’expérience dans le secteur de la location saisonnière. Le groupe s’est progressivement développé à l’échelle européenne et il est présent en France depuis une vingtaine d’années. Aujourd’hui, Novasol fait partie du groupe Awaze, basé au Royaume-Uni, qui regroupe plusieurs marques spécialisées dans la location de vacances en Europe : Cottages.com, très implanté au Royaume-Uni ; Hoseasons, positionné sur les parcs et résidences de vacances et donc Novasol, qui couvre la location saisonnière en Europe continentale. Awaze est leader en Europe, avec 110 000 biens proposés à la location, dont 50 000 pour la seule marque Novasol, aujourd’hui présent dans 28 pays dont deux marchés majeurs : la Croatie et le Danemark. D’autres pays comme la France, l’Espagne et le Bénélux représentent des marchés en développement avec une forte vocation à accueillir une clientèle européenne.

VA/ Concernant la France plus spécifiquement, Novasol est-il un acteur important de la location saisonnière ?

En France, Novasol propose environ 3 600 propriétés et enregistre 25 000 réservations par an, majoritairement à la semaine.  Environ 60 % des propriétaires renouvellent leur collaboration, ce qui reflète une bonne fidélité et un faible turnover. Le modèle proposé est particulièrement attractif pour ceux qui souhaitent déléguer la gestion tout en maximisant leur rentabilité. Il faut préciser que chez Novasol, nous proposons un modèle « Full Service », qui repose sur une gestion complète du bien et de la relation client. Concrètement, Novasol gère le client de A à Z. Une fois la maison en location, nous répondons aux questions des vacanciers telles la localisation, les services disponibles sur place, les besoins de draps ou de ménage… Nous proposons également des services de conciergerie dans la majorité de nos destinations, même si ce n’est pas systématique à 100 %.

VA/ Comment se passe la distribution notamment vis-à-vis de plateformes internationales telles type Airbnb ou Booking ?

Concrètement, nos locations sont distribuées sur plus de 2 000 plateformes, parmi lesquelles Airbnb, Booking, Abritel, HomeToGo, Hollidu. Nous sommes donc à la fois concurrents et partenaires de ces plateformes. Nous collaborons aussi avec des plateformes de niche, pour répondre à des demandes spécifiques de clients, comme DogIncluded, qui cible les voyageurs souhaitant partir avec leurs animaux. Cette large diffusion permet d’augmenter les ventes. Contrairement à Booking, chez Novasol le paiement est encaissé avant le séjour du client, ce qui apporte une sécurité financière. C’est un fonctionnement un peu plus proche du modèle Airbnb en self-service, mais ici, le propriétaire ne s’occupe de rien.

VA/ Finalement, vous ressemblez un peu à une agence immobilière à qui on aurait confié un mandat de gestion ou une « Super plateforme des plateformes ».

C’est tout à fait cela, on offre une forme de mandat degestion simplifié qui permet au propriétaire de ne se soucier de rien. Concrètement, nous lui proposons un prix d’achat – par exemple 1 200 € par semaine pour son bien. Ensuite, le prix de vente est ajusté en fonction de l’offre et de la demande grâce à des outils de revenue management et une tarification dynamique, de plus en plus utilisés selon la saisonnalité. Un propriétaire qui passe par Novasol le fait souvent pour atteindre un objectif de rentabilité, comme 10 000 € par an, sans avoir à gérer la relation avec les clients. On a beaucoup de propriétaires retraités, souvent fatigués, pas très à l’aise avec la technologie. Avec eux, on essaie vraiment de simplifier au maximum les choses : on leur facilite tout, on optimise leur calendrier… On leur permet de louer plus facilement, sans avoir à tout gérer eux-mêmes.

VA/ Plus généralement, comment se porte le secteur de la location saisonnière ces dernières années ?

Depuis le Covid, puis en post-Covid, la conjoncture a été très favorable à la location saisonnière. Les gens ont eu besoin de se retrouver entre eux, de partir en maison. Résultat : une croissance de 30 à 40 % sur le territoire. Ça a attiré beaucoup d’investisseurs. Aujourd’hui, la demande est un peu moins forte. Quand un propriétaire est seulement sur une seule plateforme, il peut avoir du mal à remplir son calendrier à l’année. Le fait d’être diffusé sur plusieurs plateformes, comme on le propose, lui facilite la vie. On observe deux types de profils chez les propriétaires. D’un côté, les retraités : souvent entre 70 et 80 ans, pour qui la technologie n’est pas évidente ; de l’autre, des jeunes actifs qui ont une vie professionnelle intense, pas le temps, pas forcément l’envie de s’occuper des locations. Il faut dire que cela prend du temps : entre 4 et 10 heures par mois rien que pour répondre aux clients. Chez Novasol, on prend en charge tout ça. Et un point important : on visite tous les biens. Ce n’est plus si courant, par exemple, Booking ne le fait plus, sauf pour les très gros hôtels, avec un niveau d’exigence très élevé.

VA/ La loi française limite les locations de propriétés privées à l’année dans certaines grandes villes et autres sites saturés, est-ce un frein pour vous ?

Cela ne nous impacte pas vraiment car il s’agit surtout des grandes villes et de quelques zones spécifiques tels Biarritz, Bayonne, Anglet où nous sommes peu présents dans les grandes villes. Elles représentent moins de 10 % de notre portefeuille. On se situe plutôt sur le littoral, dans des petites villes, à la campagne. En plus, ce qui nous intéresse, c’est la location à l’année. On va par exemple être très efficace sur les destinations balnéaires très demandées en juillet-août. De même,  on a beaucoup de biens, des gîtes entre 4 et 6 personnes, disponibles d’avril à novembre. Il s’agit souvent de résidences secondaires, plus compliquées à remplir tout le temps. Il faut être flexible : proposer des courts séjours, ajuster les prix. Et ça, on s’en charge avec notre tarification dynamique, nos prix flexibles. Certains de nos propriétaires ont plusieurs biens et pour eux, ce qui est important, c’est d’atteindre une rentabilité minimum. Pour d’autres, ce sera plutôt de couvrir les charges de leur maison de vacances. On reste très flexible et très adaptable.

VA/ Des villégiatures responsable de l’environnement, est-ce un critère chez Novasol ? Quelle serait votre vision de l’écologie ?

Sur l’environnement et l’écologie, on est dépendants des maisons de nos propriétaires mais on les incite en agissant comme des experts. Par exemple on a des partenariats avec des entreprises de rénovation, on leur envoie des contacts, les meilleurs partenaires. On est un peu comme des pros de la rénovation qui conseillent des matériaux de qualité. En revanche, on ne peut pas dire à un propriétaire : « vous devez faire ceci ou cela ». On essaie toutefois de les encourager à limiter l’usage unique de ce qu’ils proposent. Par exemple, mettre à disposition du savon rechargeable. On a des guides internes pour les influencer sur certains choix : choisir une piscine au sel plutôt qu’au chlore. On travaille aussi avec nos partenaires, les conciergeries, qui vont agir sur ces sujets. Dans les maisons, si un propriétaire a une fosse septique, on l’encourage à laisser un message ou un produit pour que le client fasse attention.

En sus, en tant qu’entreprise nordique, nos salariés sont très engagés. À Copenhague, au siège de Novasol, nous avons 300 employés et là tout  est green. Ils font très attention : plus d’impressions papier, tout est digital. Nous avons aussi une journée par an de volontariat dans tout le groupe où on réalise des actions pour l’environnement. En France par exemple, on nettoie les plages. D’autres choisissent d’aider des associations. C’est une journée que l’entreprise rémunère où chaque employé doit être utile.

VA / Vous rencontrez une forte expansion dans les campagnes françaises, une forme d’alternative au surtourisme qui touche les grands sites ?

Oui, on prône justement le fait d’être loin, à l’écart. On prévoit prochainement un tournage avec M6, dans une maison vers Bergerac, en Dordogne : il y a ce côté sérénité, calme, nature, l’envie de se retrouver. On a beaucoup de biens dans le Vaucluse, dans le Lot, en Creuse… Ce sont de très belles maisons qui rencontrent beaucoup de succès tout en restant à des prix raisonnables. On essaie toujours d’être réalistes, de refléter un marché cohérent. Par exemple, on a beaucoup de gîtes à 200 ou 300 € la semaine, au fin fond de la Charente, des biens pour des personnes qui veulent juste se retrouver au vert, ensemble, pendant une semaine.

Dans nos « inspirations », on met aussi les courts séjours en avant. La location saisonnière, c’est aussi les petits week-ends : Pourquoi ne pas se faire un petit week-end dans une maison avec piscine en Dordogne ? Pour 200 €, on peut avoir une maison pour 2 ou 3 nuits… Une inspiration qui fonctionne bien concerne les séjours de pêche. C’est très porteur, surtout auprès des passionnés. Et on reste une entreprise scandinave, donc la pêche, c’est important pour nous, et on a plein de petites niches comme ça.

VA/ Quelles sont vos objectifs de développement en France ?

On essaie de se développer en termes de nombre de biens et de propriétaires. Pour cela, nous avons 17 commerciaux nous visons environ 1 000 nouveaux biens par an, en supplément, sachant que l’on en perd la moitié chaque année. Certains propriétaires vendent, d’autres partent. En 2025, on doit composer avec la génération TikTok où tout change très vite, un environnement très instable, mais c’est aussi quelque chose de bénéfique pour nous. Les propriétaires ont parfois l’impression qu’ils peuvent faire les mêmes prix tout seuls… mais ce n’est pas si simple.

VA/ Pour finir, quel serait le petit « plus » de la location avec Novasol ?

Chez Novasol, on essaie vraiment d’optimiser l’expérience client. On n’a rien à voir avec une grosse plateforme type Booking. On essaie de valoriser ce qu’il y a autour de la maison,  l’environnement, les visites possibles, la ville, les activités. On met aussi en avant la flexibilité de nos propriétaires. Enfin, on insiste également beaucoup sur les animaux. Concrètement, un propriétaire obtiendra trois fois plus de réservations sur l’année s’il accepte les animaux. Sans compter que les locataires avec des animaux sont très propres. Ils font d’autant plus attention qu’ils souhaitent montrer qu’on peut voyager avec un animal et être propre. C’est d’ailleurs confirmé par notre siège qui nous précise qu’il ne reçoit jamais de plaintes pour des séjours avec animaux. On essaie donc de mettre cela en avant avec un petit onglet “Acceptez un ou deux animaux” et cela fonctionne bien. Chez nous, on n’invente rien, et ce qui fait vraiment la différence, c’est le fait qu’on visite chacun de nos biens, que l’on  conseille les propriétaires : Pensez à mettre un lit bébé, une chaise haute…  Tous les petits détails sont vraiment pensés pour le client !

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