Les must de la rando à vélo…

… selon Philippe Coupy, président de l’association France Vélo Tourisme, créée en partenariat avec les territoires. Faire un choix entre tous les itinéraires proposés aujourd’hui en France est difficile, mais la sélection proposée ici, subjective, certes, mais proposée par un connaisseur vient compléter notre dossier cyclotourisme et est suffisamment large pour que chacun y trouve son bonheur. Et découvre au passage quelques évènements festifs organisés autour de la rando à vélo.

Itinéraires vélos favoris :

La Baie de Somme propose une immersion totale dans la nature et les grands espaces. Avec, au gré des dizaines de circuits tracés possibles, le bonheur d’installer son vélo sur un petit train touristique pour, simplement, le temps d’un break, profiter du paysage. Puis repartir sur le grand braquet…

Immersion dans la douceur des paysages de la Baie de Somme

Ré, Oléron, Noirmoutiers : ici, on est vraiment au royaume de la bicyclette : itinéraires, pistes, relais, tout est prévu de longue date pour joindre les trois îles atlantiques. Et puisqu’on se sent si bien, pourquoi ne pas prolonger sur Arcachon et la presqu’île guérandaise ?…

La Côte chalonnaise est en fait une très ancienne voie verte. De Châlon à Macon en passant par Cluny, le patrimoine roman et des vignobles remarquables sont à l’honneur au gré de circuits (souvent en boucle) d’une grande facilité pour la plupart.

Le contraire même du Lubéron, forcément, pré-Alpes obligent. Les mollets sont bien davantage mis à contribution, mais les yeux tout autant, heureusement, selon les différents circuits thématiques et le réseau d’hébergeurs parfaitement bien constitué de cette destination elle aussi devenue référente.

Et puis également, en trois mots, toujours parmi le top du top :

Le Canal du Nivernais d’Auxerre à Decize, un circuit propice aux débutants, pour lequel il conviendra de compter 3 à 4 jours.

Le Canal de Bourgogne, inclus dans le beau programme Le Tour de Bourgogne à vélo, en constitue l’un des joyaux et passe, c’est une évidence, par l’abbaye de Fontenay. On prend un vélo dans une gare et on le rend dans une autre avec la formule Véli-Bourgogne et ses… « défis ».

La vallée du Doubs, de Bâle (gare de Mulhouse) à Besançon ou Dôle, un itinéraire spectaculaire serpentant inlassablement entre collines boisées, barres rocheuses et cités historiques. En ayant, au préalable, vérifié l’état de ses … mollets !

Au fil de la vallée du doubs

La Via Rhona (nouveau, mais on vous en a déjà parlé dans nos colonnes) : entre Givors et sa batellerie, et les vergers de Valence. Un itinéraire qui offre une initiation aux paysages provençaux sans toutefois réclamer encore trop d’efforts en terme de « grimpettes ». A moins que l’on préfère rouler dans le sens contraire puisqu’on peut louer des vélos dans cette dernière gare.

Enfin, très aisé à « monter » en incluant un trajet en train, le Lac de la vallée d’Orient, de Troyes à Saint-Dizier. Nombre d’itinéraires adjacents permettant de renouveler les plaisirs de la découverte.

La Loire à vélo : on en a déjà parlé, certes, mais on ne devient pas LA référence pour rien. Les circuits sont parfaitement conçus et rodés, et si jamais l’on saturait au niveau de la découverte des châteaux (Chambord, Cheverny, Chaumont, etc. (un patrimoine suffisamment riche pour vous retenir une semaine !) on taillerait alors la route depuis Blois jusqu’à Saumur ! Paysages magnifiques, beaucoup de vignobles et de patrimoine et une variante toute neuve : la vallée du Thouet. S’il vous reste des forces, vous pourrez même prolonger jusqu’à Niort pour rejoindre… la Vélodyssée !

Idées d’escapades (à vélo) parisiennes

Le temps d’un week-end, les premiers kilomètres du fameux itinéraire Paris-London proposent une merveilleuse escapade dans les pas des peintres du début du siècle, entre Rueil-Malmaison et Auvers-sur-Oise. Gare au départ, gare à l’arrivée, possibilité de louer des vélos. Impressionnistes à Chatou, Conflans et Saint-Germain, puis en route vers chez Vincent … Gauguin.

Toujours dans le registre train + vélo si l’on souhaite rester dans les émissions faibles (CO²) : la désormais fameuse Véloscénie; toute entière jusqu’à la baie du Mont Saint-Michel durant ses congés ou juste sur son premier tronçon, de Paris à Epernon. Une magnifique idée de variante ? A Granville, on saute dans le bateau pour Chausey, petite île fabuleuse, surtout à l’époque des fortes marées (si couchage sur place, réserver les gîtes à l’avance : une seule ferme en propose)…

Les évènements vélo-rando

Il n’en existe pas encore des centaines, ni même des dizaines, mais, là aussi, peu à peu, les choses se mettent en place à destination de ceux qui, en plus de rouler et découvrir, souhaitent partager et se réjouir. Entre autres …

L’Anjou Vélo Vintage se tient chaque année au mois de juin. Il n’en est qu’à sa quatrième édition mais est déjà devenu LA référence festive : quand une vague rétro (on est généralement déguisés et si l’on chevauche de vieux coucous, c’est encore mieux) déferle sur Angers. Avec vélo vintage, bien sûr, soirée de même, concours « d’élégance », musique, animations et beaucoup de rires ! Sans oublier les rencontres qu’on y fait, les soirées « post » et « pré », les photos mises en commun. Bref, une vraie communauté est née.

L’Alter Tour: dans un autre genre, mais tout aussi sympathique, moins festif (quoique…) et plus engagé, un Tour de France des initiatives bio, écolo et vertes d’une région différente chaque année (en juillet 2013, c’était de Gien au lac Léman). Pour découvrir des projets qui se sont concrétisés, rencontrer des acteurs engagés et, bien sûr, le soir… refaire le monde… en mieux !

L’association Roue Libre pour la promotion des déplacements à vélo organise la première édition de Vél’osons, forum du voyage à vélo le 5 octobre à Chambéry.

La fête du vélo: c’est un tout autre genre encore ; au gré d’un week-end de juin, un rassemblement bon enfant, certes, mais plus orientée « clubs » de vélotourisme, pratique du vélo, performances, techniques, trucs et astuces du parfait randonneur à vélo.

Méli Vélo : Chaque année, Nathalie Le Guillanton traverse la France munie de son « Kéza », son nez rouge et sa guitare. Saltimbanque des temps modernes, elle commence la journée en zazen (initiation proposée aux néophytes), tourne clown à midi et finit chanteuse le soir. De ville en ville, de hameau en hameau, la rumeur suit désormais sa carriole. Et ceux qui l’ont raté la veille font la route jusqu’à sa prochaine étape le lendemain pour la voir…

La saltimbanque de la Rando à vélo

La semaine prochaine, dernier article du dossier avec une Interview de notre partenaire : les DRC