La France, bientôt sans delphinariums ?
Thèmatique : Institutionnel Tourisme de masse
Le 6 mai dernier, la ministre de l’environnement Ségolène Royal publiait contre toute attente au Journal Officiel un arrêté interdisant la reproduction des cétacés dans les parcs marins. Une petite révolution dans notre pays où les législations en matière de protection animale sont encore trop rares ! Et le début de la fin pour nos parcs marins ?
Des professionnels sonnés, des associatifs et autres amoureux des animaux ravis : avec trois parcs dans l’hexagone (Marineland d’Antibes, parc Astérix et Planète Sauvage) et un en Polynésie française (Moorea Dolphin Center), la France pourrait bientôt ne plus avoir de cétacés jongleurs et autres « gros poissons » capturés pour attirer les foules et les touristes. Une nouvelle que l’on peut applaudir avec enthousiasme tant l’on sait à quel point les orques et dauphins n’ont rien à faire dans des bassins… Ces dernières années, nous avons tellement ouvert les yeux sur la condition animale, leur intelligence et leur sensibilité, que les delphinariums paraissent pour beaucoup obsolètes. Il était tant que naisse une telle réglementation !
Au-delà de l’interdiction de la reproduction et du transfert d’animaux entre parcs, l’arrêté prévoit également de nouvelles règles pour améliorer le bien-être des animaux, à commencer par l’agrandissement des bassins. L’interdiction des échouages ou des spectacles façon « son et lumière », stressants pour les cétacés, est également de mise.

Le marineland d’Antibes, critiqué pour sa vétusté, a récemment perdu l’une de ses orques…
Le hic ? Les professionnels du secteur, en colère, ne voient plus l’intérêt pour eux de réaliser de tels travaux si c’est pour voir disparaître, à moyen terme, les orques et dauphins de leurs parcs… Et si Rodolphe Delord, président de l’Association française des parcs zoologiques et directeur du zoo de Beauval, prétend que « l’interdiction de la reproduction va à l’encontre du bien-être animal car ces animaux sont faits pour se reproduire », il paraît dans ce contexte difficile de croire que ces professionnels se soucient réellement du bien-être de leurs animaux. Pour lui, « les parcs feront le strict minimum » : plus de rentrée d’argent en perspective, alors pourquoi s’embêter ?!
Espérons désormais que l’arrêté tiendra, et que d’ici quelques années, les orques et dauphins que nous gardons captifs seront redirigés vers un sanctuaire, où ils pourront achever leur vie tranquille, loin des cris et des ordres… et, surtout, sans successeurs !
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