Une bouffée d’air pour les dauphins de Sataya !

Cela fait des années que l’éthologue Valérie Valton via son association Splendeur Nature, se bat, seule, pour sauver les dauphins de Sataya (voir épisode précédent). Et qui sait si elle ne va pas y parvenir, voire atteindre un objectif beaucoup plus ambitieux encore : faire de l’Egypte une destination écoresponsable pour le tourisme lié aux dauphins. Arrêt sur image…

Sataya : une oasis menacée par le tourisme de masse

« Patience et longueur de temps… ». Ils n’étaient pas nombreux ceux qui, à l’heure d’un tourisme animalier en pleine massification qui transforme allégrement dauphins et baleines en dollars, donnaient à l’association la moindre chance de parvenir à « sauver » les dauphins de Sataya.

Sataya, cet atoll béni situé au sud de la mer Rouge où les opérateurs locaux et internationaux peuvent garantir sur facture aux touristes une vraie rencontre immersive avec les dauphins. Enfin, pouvaient garantir. Car la pression exponentielle exercée depuis une dizaine d’années sur la population dauphine locale – laquelle rejoint normalement le lagon dans la journée pour y dormir à l’abri de l’attaque des requins– est devenue telle que les dauphins en arrivent de plus en plus à renoncer à pénétrer dans le lagon, au risque de voir leur petits dévorés par les requins.

De Sataya au « Costa Rica des cétacés » : un projet ambitieux

Cela fait des années que Valérie observe tant cette population de dauphins sauvages que les touristes. Les seconds ayant une tendance de plus en plus manifeste à se déverser littéralement sur les premiers, parfois par centaines, empêchant les cétacés de prendre un repos indispensable à leur survie. Encercler les dauphins avec les bateaux pour les maintenir de force avec leurs visiteurs est aussi devenu une pratique usuelle. Cela fait des années que Valérie se bat pour faire entendre raison aux acteurs touristiques locaux comme au gouvernement. En vain. Et puis… et puis, comme dans les contes, grâce à l’entremise d’une bonne fée (certes longuement et activement recherchée), ici l’association mondiale de protection animalière IFAW, l’association Splendeur Nature a fini par l’obtenir, son rendez-vous avec les ministères concernés du gouvernement égyptien.

Comme dans les films

Alors prévenue en dernière minute, Valérie n’a eu que trois jours pour définir sa stratégie. Puis une heure seulement pour convaincre. Et… elle y est parvenue. Le gouvernement égyptien a accepté de collaborer avec Splendeur Nature et une ONG locale en vue de faire le nécessaire pour protéger cette population de dauphins. Mieux : son projet de faire de l’Egypte « le Costa Rica des cétacés » a séduit plus d’un des décideurs assis autour de la table. Dont acte comme disent les juristes. Valérie leur a proposé une stratégie touristique qui vise à remplacer ce tourisme de masse à bas prix et destructeur pour les dauphins par une économie touristique responsable et hautement engagée dans la préservation de ces espèces sauvages. Avec à la clé, un tourisme plus qualitatif et des revenus touristiques plus élevés pour les populations locales. Elle souhaite en effet que tous les cétacés de la mer Rouge soient protégés par une sanctuarisation de leurs aires de repos et qu’une gestion raisonnée et encadrée de ce tourisme soit mis en place. Et qu’il y ait une professionnalisation de tous les opérateurs touristiques marins du tourisme lié aux cétacés au niveau national pour développer en local un savoir faire responsable.

Help ! Besoin d’aide pour faire éclore ce rêve écoresponsable

Prochaine étape : avancer main dans la main avec la direction de la Biodiversité du ministère de l’environnement égyptien et ses équipes sur les réglementations, plans de gestion des aires marines, formations, certifications, etc. à mettre en place. Valérie se tient bien entendu sur les starting blocks. Seul problème : totalisant au terme de ces sept années de travail, mené 7 jours sur 7, avec une unique semaine de vacances par an, ne disposant pour l’aider que de quelques jeunes arrivant au terme de leur service civique, ayant siphonné ses ressources financières personnelles, Valérie est, malgré sa détermination, é-pui-sée. Elle a besoin d’aide. Pourquoi pas via son association Splendeur Nature, via un don de votre entreprise au travers du 1% Pour la Planète ou de vos fondations d’entreprise. Entreprises qu’elle n’a pas vraiment le temps de démarcher. Alors ? Au moment où cette aventure exemplaire entre dans sa phase la plus gratifiante, QUI va lui donner un petit coup de nageoire ? Qui ?…

Comment agir en tant qu’entreprise ou citoyen ?
Pour en savoir plus : Splendeur-nature.org