#TourismeDurable
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Voyager tout en limitant son empreinte carbone

| Publié le 23 octobre 2023
Thèmatique :  Monde   Tourisme de masse 
             

Partir loin (ou pas) de chez soi tout en évitant d’exploser son compteur de CO2, cela représente un défi récurrent chez les voyageurs responsables que nous sommes – ou tentons d’être. Or il n’existe pas grand-chose de plus polluant, dans notre vie courante, que de partir en voyage. Heureusement, nous vous livrons ici quelques parades pour bouger sans trop culpabiliser… et se dire que, si tout le monde voyageait ainsi, le bilan carbone individuel en serait fortement réduit.

Femme artisan responsable
Se tourner vers le véritable artisanat local, une clé pour limiter l’empreinte carbone de notre consommation !

Le plus impactant : les transports

Il faudrait vivre depuis trente ans au fond d’une grotte pour ne pas savoir que les transports sont une bombe à CO2 : ils représentent, selon l’ADEME, 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre ! Si la voiture est le transport le plus impactant dans nos trajets du quotidien, l’avion reste évidemment LE moyen de transport à éviter quand on voyage. Le problème, c’est qu’il s’agit d’un outil sûr, économique (clin d’oeil rapide à la SNCF) et presque inévitable quand on souhaite partir loin…

Alors que faire ? Partir moins loin peut être un bon début. Privilégier l’Europe à l’Asie ou l’Amérique et profiter des innombrables beautés que possède notre vieux continent… que l’on peut arpenter en train (200 fois moins impactant que l’avion !), ou en voiture – idéalement à plusieurs dedans, et sans oublier de s’assurer correctement, avec des spécialistes comme Groupama, par exemple.

De même, évitons les « voyagistes des temps modernes » que sont les bateaux de croisière. Toujours plus hauts, toujours plus grands et toujours plus nombreux, ils arpentent nos mers, nos ports, et transportent avec eux des touristes qui ignorent bien souvent qu’ils usent à eux seuls environ 100kg de CO2 par jour et par personne, soit l’équivalent d’un trajet de 400km en voiture… Il ne reste plus qu’à faire la multiplication par le nombre total de passagers et se laisser sombrer dans le trou noir du tourisme apocalyptique.

Bateau croisière MSC greenwashing
Des croisiéristes qui sauvent les océans ?
Dans le genre « greenwashing », difficile de faire pire !…

Si toutefois, l’appel du grand large s’avère irrésistible, il existe la possibilité de faire une bonne action via la compensation carbone. Attention, il ne s’agit pas d’une solution miracle – ce serait tellement simple ! Toutefois, la compensation carbone a ceci de beau qu’elle encourage ceux qui voyagent en avion à, en retour, réaliser un don pour des associations en faveur de l’environnement.

Bien choisir son hébergement

Il existe une multitude de possibilités pour réserver son hébergement, et pour bien choisir la méthode comme la destination. Oui, des sites comme Booking.com sont bien pratiques, mais autant s’en servir de façon responsable : une fois l’hébergement choisi, autant le réserver en contactant directement l’hôtel ou les propriétaires ! Cela leur évite des frais de commission, et pour nous voyageurs, c’est une alternative qui nous offre parfois des prix plus avantageux.

Il existe également des sites d’hébergement touristique comme GreenGo, qui se veulent une alternative responsable aux Airbnb et consort. En soi, dormir chez l’habitant était à l’origine une bonne idée, mais comme souvent, les effets indésirables sont vite arrivés, créant dans certaines villes françaises une véritable crise locative. Mais nous nous égarons. Les logements GreenGo garantissent une « démarche environnementale active » de la part des propriétaires, avec un engagement concret et véritable en faveur de l’écologie et du développement durable et local. Le site propose également un comparateur de transports qui permet de calculer son empreinte carbone : un outil utile et plaisant !

Gîte France
Loger dans un gîte labellisé ou engagé dans une démarche éco-responsable est un bon moyen de voyager durable.

D’une façon générale, il sera toujours préférable de privilégier les petits hébergeurs, à l’empreinte carbone naturellement plus faible qu’un gros établissement, d’autant plus si ceux-ci démontrent une réelle volonté d’offrir des conditions de séjour responsables. Cela peut se jouer sur des petits détails : un petit-déjeuner entièrement maison ou local, une source d’énergie non-fossile, la présence de toilettes sèches ou de douches solaires…

Consommer responsable

Pour voyager tout en essayant d’impacter le moins possible notre environnement, il ne suffit pas d’éviter l’avion ou de fuir les hôtels construits en bord de plage. Une fois sur place, nous pouvons adopter un comportement responsable et respectueux de notre site de villégiature en privilégiant l’économie locale et en favorisant une consommation raisonnée.

En lieu et place d’un souvenir importé de Chine, n’est-il pas plus plaisant de se tourner vers l’artisanat (vraiment) local ? Le prix n’en sera certes pas le même, mais l’impact d’un tel choix sur notre façon de consommer est tellement énorme à notre petite échelle. Car nous le savons, ce sont tous nos petits gestes qui font la différence… Un objet conçu artisanalement, sur le territoire que nous visitons, et dans des matériaux naturels plutôt qu’en plastique, aura toujours une empreinte carbone drastiquement inférieure à un accessoire produit à la chaîne à l’autre bout de la planète.

Enfin, nous pouvons limiter notre impact en choisissant le contenu de nos assiettes. Quel que soit le pays visité, se tourner vers un plat majoritairement végétal est la meilleure des solutions pour réduire son empreinte carbone. A l’heure actuelle, l’élevage est responsable d’environ 15% de nos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Une étude parue en 2018 dans la revue Science a établi que passer d’un régime carné à un régime entièrement végétal permettrait de réduire de moitié les émissions de GES dues à l’alimentation.

Alimentation végane
Le choix du végétal est la solution la moins impactante sur le climat.

Alors, en voyage comme chez soi, souvenons-nous à quel point nos choix du quotidien jouent sur notre empreinte carbone, et sur celle que nous voulons laisser sur notre planète…


Voyager tout en limitant son empreinte carbone | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Mélusine Lau

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