Tourisme responsable au Maroc : engagements et réalités de terrain
Le plan Vision 2010 du Maroc, en bref
Le Maroc posséde des atouts naturels importants et un patrimoine culturel riche et diversifié. Le pays a opté pour la promotion du secteur touristique en mettant en place une stratégie de développement volontariste susceptible de déclencher une dynamique de développement durable.
Vision 2010 – des objectifs quantitatifs très ambitieux :
– arrivées touristiques : 10 millions de touristes, dont 7 millions de touristes internationaux,
– capacités hôtelières : 160.000 lits seront créés (130.000 lits balnéaires et 30.000 lits dans les destinations culturelles du pays).
Le plan « vision 2010 » a pour objectif de faire du Maroc, l’une des 20 premières destination mondiales.
Les engagements du Maroc en matière de tourisme responsable
En créant la Charte du tourisme responsable, le Maroc s’est engagé à faire du tourisme un « instrument de paix et de compréhension internationale ».
Voici quelques axes :
– Respect des Valeurs
– Respect des richesses culturelles
– Respect de l’environnement
– Respect de l’enfance
Tourisme responsable au Maroc : les réalités de terrain
L’exemple du plan Azur et la construction de 6 stations balnéaires
« Mediterrania-Saïdia » a oublié l’environnement et les populations
Station phare du Plan Azur (plan pour doper le tourisme grâce à six stations balnéaires de luxe), Mediterranea Saïdia devrait accueillir ses premiers touristes en juin 2009. Des hôtels cinq étoiles, des villas en bord de mer, des golfs…
Investissement global : Plus d’un milliard d’euros.
Selon l’ONG écologiste marocaine Espace de Solidarité et de Coopération de l’Oriental, la station provoque des dégâts considérables sur l’environnement :
– pas d’étude d’impact sur l’environnement nécessaire avant tout projet,
– arrachage de milliers de genévriers rouges et du pistachier de l’Atlas, espèces endémiques du Maroc,
– destruction des dunes de sables et du couvert végétal qui stabilisait le cordon dunaire,
– des milliers de tortues grecques écrasées par les bulldozers et les engins,
– 3 domaines de golf de 18 trous nécessitant une grande consommation d’eau pour l’arrosage,
– privatisation de plages habituellement réservées aux citoyens marocains pour passer leurs vacances.
Selon l’Association Homme et Environnement de Berkane, « les promoteurs ont vanté ce site, mondialement reconnu pour son exceptionnelle végétation, auprès des touristes. Mais à la fin, ils ont détruit ce patrimoine écologique. »
Selon l’association EchoWay, « l’exemple de Mediterranea Saïdia est caractéristique des entreprises de tourisme : alors que Fadesa (constructeur espagnol en faillite) a réalisé en 2006, un bénéfice net de 181 millions d’euros, l’entreprise n’en a consacré aucun, pour être un peu moins destructrice dans son opération ».
Voir aussi : le reportage de France 24 :
Une station balnéaire cinq étoiles jette l’écologie… à l’eau
Réflexions et débats
Cet exemple montre, encore une fois, que l’atteinte des objectifs quantitatifs fixés (touristes et emplois) à dominé la préservation de l’environnement et le respect des populations locales.
Gageons donc que la démarche de tourisme responsable sincère initiée par le Maroc, reprenne le dessus, notamment pour les futurs projets de stations balnéaires.
Nous ne manquerons pas de valoriser les expériences positives en la matière : Trophées Maroc du Tourisme Responsable
Pour plus d’informations sur le tourisme responsable au Maroc
Le site de l’office de tourisme du Maroc : www.visitmorocco.com
Je m’informe / Tourisme responsable
Le site du ministère du tourisme Marocain : www.tourisme.gov.ma
Par Rédaction Voyageons-Autrement
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