Comment lutter contre les conséquences des locations courtes durées?
Le prestigieux Times révèle une enquête sur les logements locatifs dans de grandes villes touristiques en prenant pour exemple Londres et Barcelone. Celle-ci montre les conséquences qu’a engendré la montée en puissance des locations touristiques provenant de plates formes type AirBnb ou HomeAway. Certaines villes et entreprises réagissent. Trop tard ? Avec quels effets ?
Il est un fait avéré que la montée en puissance de structures dites collaboratives, types Blablacar ou ici AirBnb se révèle jour après jour. Dans les points positifs, un gain économique pour les protagonistes et le côté pratique sont bien entendu mis en avant. Pourtant, pour le marché de la locations dans ces grandes villes européennes, cela a eu tendance à accentuer un autre phénomène : moins de logements sont laissés aux habitants pour vivre et travailler dans ces cités. Et une hausse des loyers est enregistrée, elle existait avant AirBnb, mais le problème n’a fait qu’empirer.
Ce constat, le Times, l’a révélé dans un article en octobre dernier. Celui-ci montre que de plus en plus de propriétaires londoniens mettent leurs logements en lignes sur des plates formes pour des locations courtes durées, moins taxées et donc plus rentables. La loi de l’offre et de la demande s’applique ici avec, malheureusement, une hausse des prix conséquente pour le peu de locations qu’il reste et une situation intenable pour les locaux. Le géant AirBnb a donc, depuis janvier, mis en place une règle préventive demandant aux propriétaires de ne pas laisser plus de 90 jours par an (limite légale) leurs appartements ou maisons sur le site. Les dirigeants ne voulant pas être tenus pour responsable d’une hausse des loyers. Le site a avoué qu’en 2016, environ 5000 maisons du catalogue avait outrepassé ce droit. Sans autres mesures prises par la firme Américaine. Celle-ci souhaitant sans doute redorer son image a souhaité mettre en place une politique de prévention pour éviter ces abus.
Un 1er pas qui pourrait ouvrir la voie à d’autres villes. Barcelone pour ne citer qu’elle a infligé en novembre dernier des amendes à AirBnb et HomeAway à hauteur de 600 000€ chacune pour absence de licence légale, exploitations d’appartements sans payer d’impôts ou encore trouble du voisinage.
Comme à Londres, on sent que les choses évoluent peu à peu pour tenter, au moins, de renouer un dialogue entre plates formes et municipalités. Mais le processus est déjà tellement avancé qu’il sera compliqué sans la justice de faire s’entendre tout le monde. Mais la porte s’entrouvre petit à petit…
Par Guillaume Chassagnon
Amoureux des montagnes, des hommes y vivant. j'aime les parcourir, les photographier, les découvrir et donner envie de les fréquenter. Sac à dos, livres et appareil photos sont mes outils quotidiens. Je travaille aussi pour de la presse quotidienne pour notamment montrer le dynamisme culturel et associatif de mon territoire. A bientôt sur les sentiers, autour d'un bon verre de vin, d'un plateau de fromage ou dans une librairie! Et à la fac d'Avignon of course
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