2020 une année qui compte pour les ramassages de déchets en montagne !
Thèmatique : Acteur associatif Espaces protégés Initiative privée
Mountain Riders n’est pas confinée, loin de là. Ses salariés et sa « team » de supers bénévoles ont beaucoup œuvré cette année : que ce soit sur le terrain ou en coulisse pour réduire au maximum l’empreinte déchets dans les massifs..
Alors que l’on pouvait imaginer un certain tassement des personnes œuvrant pour la cause, une certaine lassitude aussi, il n’en fut rien 2020 est une année importante dans la lutte contre les déchets dans le milieu si fragile qu’est la montagne.
23 actions et 1700 volontaires mobilisés !
2020 fut tronquée évidemment de mois ô combien importants pour les ramassages, en effet avril et mai sont, à la fonte des neiges, des périodes cruciales où les stations reçoivent les groupes motivés pour un nettoyage de printemps attendu ! Et bien malgré cela Mountain Riders a pu accompagner 23 actions avec 1700 volontaires mobilisés. 1700 personnes sur une année si bizarre ça montre aussi l’engagement et la fidélité des afficionados d’une montagne préservée !

Le bilan est éloquent : 7.5 tonnes de déchets (22 000 litres représentant 4.5 camions bennes), je ne sais pas vous mais ces chiffres me font froid dans le dos … et montrent malheureusement tout ce que l’on peut trouver sous la neige ou dans les alpages.
Des ramassages qui s’accompagnent de pédagogie éclairée
Quels intérêts y aurait-il à proposer (malgré leurs importances) uniquement des matinées ou journées avec gants et sacs ? Le but étant que chaque année il y ait de moins en moins de tonnes collectées. Il faut aussi donc travailler en amont : sur les populations et les stations ou sites de montagnes. C’est ce à quoi s’attache l’équipe dynamique des dingues de la pente. L’association Chambérienne a ainsi cette année axé son riche travail sur la sensibilisation aux déchets sauvages. Ce sont 120 grands panneaux qui ont été posés sur les grands domaines que sont, par exemple , les 3 Vallées, Tignes, Megève, Alpe d’Huez…ces panneaux en forme de triptyque insiste sur les mégots, les déchets en aluminium et plastiques (bouteilles d’eaux, gourde de compote par exemple), ces petites choses que l’on trouve des dizaines d’années encore après leur abandon. Pour cet hiver 2021 d’autres sites seront aménagés.
Autre action choc, la confection de 70 boules de neige réalisées avec des déchets retrouvés sur les pistes, celles-ci sont exposées dans certains offices de tourisme et mises en avant lors de ramassages. Enfin deux ateliers (en visioconférence) ont permis de former 30 personnes à l’organisation de ramassages autonomes.. Une malle pédagogique a été créée en lien avec le CPIE (centre permanent d’initiative et d’écologie) de Haute Durance pour aider les ramasseurs du sud de la France. Enfin pour mieux caractériser les déchets un moderne outil de mesure sur site permettant de connaître le volume récolté par type de déchets a été pensé pour coller à la réalité du terrain.

Quel type de déchets trouve t’on pendant les collectes ?
42% des déchets ramassées ne sont plus identifiables, mais toujours présents ! Ceux-ci sont dégradés par la météo rude et par le temps qui passe … mais sont toujours là malheureusement. On trouve aussi énormément de plastique (17.6% du total) puis le métal (avec 91% de déchets métaux se trouvant être des jalons de pistes), enfin les tristes mégots de cigarettes font toujours des ravages.

A la lecture de tout cela, salariés, bénévoles de MR appellent à une prise de conscience de tous les usagers , skieurs, randonneurs, mais aussi exploitants de domaines skiables ; communes, communauté de communes pour que la situation s’améliorent vraiment et rapidement !
Pour retrouver toutes les actions des agitateurs d’altitude de Mountain Riders, les rejoindre et visualiser toutes leurs belles actions aussi un seul clic : https://www.mountain-riders.org/
Par Guillaume Chassagnon
Amoureux des montagnes, des hommes y vivant. j'aime les parcourir, les photographier, les découvrir et donner envie de les fréquenter. Sac à dos, livres et appareil photos sont mes outils quotidiens. Je travaille aussi pour de la presse quotidienne pour notamment montrer le dynamisme culturel et associatif de mon territoire. A bientôt sur les sentiers, autour d'un bon verre de vin, d'un plateau de fromage ou dans une librairie! Et à la fac d'Avignon of course
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