Voyag’acteur, invité à l’AG de la 4ACG

Voyag’acteur, invité à l’AG de la 4ACG (*) au cours de laquelle a été présenté, l’aboutissement d’un travail collectif au sein de la commission voyage constituée également de 2 autres associations :  « Les Réfractaires Non-Violents à la Guerre d’Algérie 1959-1963″ – l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes en Algérie ».

Malika Tazaïrt, fondatrice et Directrice de Voyag’acteur, a été mandatée pour l’organisation de la logistique relative à ce voyage: « Mémoires-Rencontres » en Algérie, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
Quatre circuits ont été élaborés, dont 3 à l’Est et un à l’Ouest, qui ont été présentés à l’AG.

Le cœur de ce voyage est constitué de rencontres entre les participants, pour la plupart des anciens appelés qui à l’âge de 20 ans ont été propulsés dans cette guerre. Ils vont rencontrer des Moudjahidin qui  étaient à l’époque des jeunes maquisards, et vont échanger, évoquer leurs itinéraires respectifs et parler de fraternité également avec des jeunes d’associations locales.

Ils souhaitent commencer leur voyage par une cérémonie symbolique à Alger avec les anciens moudjahidin.  Par la suite, chaque participants se répartira en quatre groupes correspondant à un itinéraire différent (3 à l’Est et un à l’Ouest) qui emprunteront chacun un circuit jalonné de haltes symboliques et commémoratives (Musée de la Soummam, la grottes des enfumades de Nekmaria, Mascara, d’où s’est levé Abdelkader, le père de la Nation Algérienne, puis ils vont se recueillir à Guelma, en souvenir du 8 mai 45.

(*) « A l’age de 65 ans les Français qui ont fait la guerre d’Algérie ont droit, s’ils le demandent, à une  retraite partielle d’anciens combattants. En 2004 nous étions quelques uns  décidés à refuser de prendre cette allocation pour nous mêmes car nous avions été contre la guerre d’Algérie et ses atrocités. Cet argent ne pouvait pas être utilisé pour faire des cadeaux de Noël à nos petits enfants ! Il sentait trop le sang,  la mort, la misère et la torture. Malgré nos modestes autres revenus  nous ne voulions pas le dépenser pour nos familles.

Ainsi, en 2004, nous avons créé l’Association des Anciens Appelés en Algérie contre la Guerre. Par des  actions militantes, notre association constituée au départ de ses 4 fondateurs est aujourd’hui forte de 260 adhérents, qui reversent soit la totalité, soit une partie de leur retraite d’anciens combattants à  notre association.

Nous utilisons ce fond  pour soutenir des projets de solidarité internationale, principalement en Algérie, où, grâce aux relais associatifs agrées, nous contribuons à  une dizaine d’actions  chaque année.

Bien évidement notre contribution peut paraître modeste, mais pour nous elle a une très forte portée symbolique. Elle nous permet ainsi de manifester le fait que la population algérienne avait alors besoin d’amitié et de solidarité et non d’une guerre destructive.

A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance nous désirons réaliser un voyage mémoriel et de fraternité d’une dizaine de jours en Algérie. Nous souhaitons rencontrer, échanger et témoigner, avec des moudjahidin et avec la population algérienne.

Ce projet est également partagé par nos amis de l’Association des Réfractaires Non Violents à la Guerre d’Algérie et de  l’Association des Pieds Noirs Progressistes. Ces associations luttent comme nous au quotidien en France pour le rétablissement de la vérité historique sur les horreurs de la guerre. »