Allier découverte des montagnes, rencontre avec les ethnies et sensibilisation
2002 : étude de faisabilité
Au début du projet de développement rural de l’Union Européenne dans le district de Vieng Phoukha, la région est étudiée pour connaître potentiel d’un projet d’écotourisme de base communautaire.
Le succès d’un projet similaire réalisé à Luang Nam Tha, district voisin, entraîne un partenariat avec ce dernier pour s’inspirer du même modèle.
Le village de Vieng Phoukha
– pas d’électricité, d’eau courant ni de route,
– une piste qui traverse le village,
– habité majoritairement par l’ethnie Khmu,
– revenu moyen par habitant ne dépassant pas les 200 $ par an.
Des activités de découverte de la région à travers des randonnées et l’hébergement dans les villages de différentes ethnies sont vues comme un levier de développement à travers une gestion communautaire.
2003 : Mise en place du projet
– implication des habitants de Vieng Phoukha,
– préparation à l’accueil des visiteurs dans le village,
– formation à l’anglais, au guidage, à l’écotourisme, l’écologie, la comptabilité,
– coordination, suivi et l’évaluation des impacts environnementaux, sociaux et économiques du projet.
Parmi les villageois, d’anciens braconniers se portent volontaires pour être éco-guides et ainsi trouver une alternative à leur ancienne activité.
Objectifs :
– coordonner l’activité, l’accueil des visiteurs, le guidage des randonnées,
– assurer et le lien avec les villages de montagne.
– rendre à terme les villageois autonomes sur l’activité, gérée par la communauté.
2006 : Mission de communication
Le projet touche à sa fin, et les habitants impliqués reçoivent les touristes. Leur anglais est opérationnel, ils maîtrisent les techniques de guidage et savent évaluer les impacts du projet dans les villages et les montagnes environnantes. Il reste encore à améliorer leur autonomie pour faire tourner l’activité. Il faut également communiquer au niveau national sur l’existence des éco-guides, et créer des partenariats avec les agences de voyages alternatives qui pourraient travailler avec eux.
Fin 2006, fin du projet
Les bureaux du projet de l’Union Européenne se retirent, le projet d’écotourisme également.
Les guides doivent être capables de gérer leur activité en lien avec les villages impliqués.
Entre 2002 et 2005, le nombre de visiteurs ayant participé aux randonnées de Vieng Phoukha est passé de 20 à 400.
Pour une randonnée, environ 60% de revenu direct du tourisme bénéficie aux villageois, auxquels s’ajoutent 20% de revenus indirects pour la nourriture achetée au marché le premier jour et le tuk-tuk pour se rendre au point de départ, le reste représentant les taxes et fonds de conservation.
2009 : Activité autonome
Les guides se sont organisés et plusieurs agences proposent les randonnées sur demande (voyages individuels).
– transformation de la piste en route par le gouvernement (commerce entre les chinois et les thaïlandais),
– accessibilité du village de Vieng Poukha facilité,
Des évolutions qui ont rendu l’activité d’écotourisme plus viable.
Il ne reste qu’à espérer que la route n’entraînera pas des changements qui ôteront le charme de cette région tranquille…
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Par Rédaction Voyageons-Autrement
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