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Le tourisme de demain selon Expedia et les acteurs de la Région Sud

| Publié le 26 novembre 2018
Thèmatique :  Acteur privé   Tourisme de masse 
             

Le 13 novembre, le groupe Expedia a organisé à Marseille une table ronde sur la collaboration entre l’industrie touristique et les acteurs locaux de la Région Sud. Les hôteliers provençaux ont en effet vu leurs réservations augmenter de 25% durant le troisième trimestre 2018 par rapport à la même période. Autour de cette table ronde : Antoine Walter, directeur France Acquisition du groupe Expedia, Marie Allantaz, directrice de l’école de commerce de tourisme ESCAET, Loïc Chovelon du CRT Region Sud et Vincent Gaymard de l’UMIH13 ont analysé l’évolution du tourisme. Développement d’une « marque régionale », partenariats accrus entre OTA et acteurs locaux, extension de la saisonnalité, recherche d’une clientèle plus internationale et centrée sur l’humain : tels furent les principaux points mis en avant.

De gauche à droite, assis, Loïc Chovelon et Antoine Walter – © Expedia

« Du millefeuille des structures au drapeau commun »

Loïc Chovelon part d’un constat : « la Région Sud est la deuxième région touristique de France, elle compte plus de 14 000 emplois non délocalisables et son industrie touristique, souvent comparée à un « millefeuille de structures », se transforme de plus en plus en drapeau commun« . Marie Allantaz surenchérit en soulignant que le tourisme est de plus en plus important dans la région mais que son image n’est pas toujours positive : « Au sein de l’école ESCAET, nous montrons qu’il existe de plus en plus d’opportunités, on travaille sur les territoires et pas seulement avec les gros tour operators ». Vincent Gaymard enchaîne : « Marseille, ce n’est pas que la bouillabaisse, plaisante-t-il, l’hôtellerie a changé depuis 10 ans. Avant, le bon aubergiste était celui qui était dans une démarche réceptive, qui accueillait. Aujourd’hui un bon hôtelier doit faire de la promotion, bien accueillir, faire un suivi ainsi que des recommandations à ses clients pour sortir etc. Il est donc devenu un pilier de l’économie locale ». D’où l’importance d’une cohésion entre les différents acteurs, une cohésion que Loïc Chovelon illustre avec une métaphore : « Si l’avion arrive en retard, le client n’est pas content. Si le CRT n’est pas présent, le client va aller ailleurs. Il s’agit donc de donner de la cohérence à la destination, de mettre en avant les valeurs de la Provence, d’établir une marque régionale ».

Table ronde Expedia, ESCAET, CRT et UMH13 à Marseille le 13/11/2018 – © Expedia

S’adapter au client du « check » qui va donner envie à ses copains

L’emploi du mot « marque » revient dans le vocabulaire de tous les protagonistes. Et pour que la marque plaise, il faut qu’elle remplisse le plus de critères possibles, des critères que le client va « checker et ticker sur sa liste ». « Ca va donner envie à ses copains de venir », souligne Loïc Chovelon qui insiste aussi sur la nécessité d’attirer une clientèle internationale car cette dernière s’étale sur toute l’année. L’étalement de la saisonnalité est en effet capitale et c’est un point sur lequel Expedia peut intervenir. « L’outil Expedia est là pour remplir les périodes creuses mais aussi pour conseiller, cibler les nationalités grâce aux nouvelles technologies et analyses mises en place par le groupe », explique Antoine Walter. Les Américains sont par exemple des aficionados de la Provence toute l’année. Du coup, le CRT, les hôteliers et Expedia ont travaillé ensemble pour développer des deals, des packages et des goodies qui ont contribué à développer cette clientèle.

De gauche à droite, assis, Marie Allantaz, Vincent Gaymard, Loïc Chovelon et Antoine Walter – © Expedia

Expedia : distributeur et innovateur

Antoine Walter en profite pour faire le point sur l’évolution du rôle du groupe Expedia : « Nous souhaitons devenir LA plateforme du XXIème siècle dans une dynamique de cercle vertueux : la plateforme souhaite attirer de plus en plus d’hôteliers qui eux-mêmes attirent de plus de plus de voyageurs. Leur nombre croissant nécessite de plus en plus d’hôteliers et le cycle continue ». Il précise aussi qu’en plus du rôle de distributeur, Expedia est passé à celui d’innovateur et a dépensé 1,4 milliards d’euros l’an passé en investissements technologiques.

Le tourisme de demain

Du coup, la conversation évolue naturellement sur les nouvelles technologies et le tourisme de demain. « L’industrie touristique est synonyme de nouveaux métiers et de nouvelles problématiques mais les métiers traditionnels ne partent pas pour autant. Ils doivent évoluer et porter plusieurs casquettes », précise Marie Allantaz. De nouveaux « paramètres » apparaissent en effet tels les blogueurs et les influencers. Comment les cibler en fonction de leurs « clients » ? Faut-il investir dans leurs blogs ? « En tout cas, ce qui est capital, c’est le parcours client/voyageur. Tout doit bien se passer à chaque maillon de la chaîne. Il faut optimiser le revenu à l’instant T », analyse Vincent Gaymard. Enfin, Loïc Chovelon préconise une évolution du B2B vers le B2C – Business To Consumer – pour mieux s’adapter aux besoins et aux envies de chaque client : « L’idée consiste à contacter directement le client et à lui proposer des packages adaptés à ce qu’il veut : par exemple la visite du pont du Gard et une soirée sur un roof top le soir »! Car au coeur de toute cette industrie touristique, il y a l’humain. « C’est le plus important, précise Vincent Gaymard qui résume les six tendances du tourisme de demain : la marque régionale, l’innovation numérique, la flexibilité, le développement du tourisme durable, la connaissance et l’analyse des data, le nerf de la guerre, qui permet de mieux connaître ses clients et de répondre à leurs besoins, et bien sûr l’humain, au centre de tout ».

Pour en savoir plus : Chiffres et tendances tourisme Région Sud via le CRT


Le tourisme de demain selon Expedia et les acteurs de la Région Sud | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Elisabeth Blanchet
Ancienne prof de maths, je me suis reconvertie dans le photo journalisme en 2003 à Londres où je vivais. J’ai travaillé pour différents magazines dont Time Out London et j’ai développé des projets à longs termes dont un sujet les préfabriqués d’après-guerre, une véritable obsession qui perdure, les Irish Travellers -nomades Irlandais- dans le monde, les orphelins de Ceausescu - je suis des jeunes qui ont grandi dans les orphelinats du dictateur depuis 25 ans -. Je voyage beaucoup et j’adore raconter des histoires en photo, avec des mots, en filmant, en enregistrant… Des histoires de lieux, de découvertes mais surtout de gens. Destinations de cœur : Royaume-Uni, Irlande, Laponie, Russie, Etats-Unis, Balkans, Irlande, Lewis & Harris Coup de cœur tourisme responsable : Caravan, le Tiny House Hotel de Portland, Oregon – Mon livre de voyage : L’Usage du Monde de Nicolas Bouvier – Le livre que je ne prends jamais en voyage : L’oeuvre complète de Proust à cause du poids – Une petite phrase qui parle à mon cœur de voyageur : « Home is where you park it »
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