Cet été, je Wwoof !
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Si vous vous intéressez un peu aux vacances alternatives – ce qui est sans doute la raison pour laquelle vous surfez actuellement sur Voyageons-autrement – vous devez avoir entendu parler du Wwoofing. Cet acronyme anglais, pour World-Wide Opportunities on Organic farms, désigne un réseau de fermes né en Angleterre en 1971 et qui a depuis incroyablement grossi. Pour faire bref, le Wwoofing, c’est la possibilité de se rendre partout dans le monde pour apporter son aide auprès d’agriculteurs, éleveurs, etc. vous offrant en échange gîte et couvert. Et c’est le pied !
Envie de vacances utiles ? Pensez au Wwoofing !
Même si le Wwoofing se pratique toute l’année, l’été est souvent la saison préférée des Wwoofers, et parfois des hôtes, pour qui cette période est souvent synonyme de récoltes et travaux d’extérieurs. Alors pour ceux qui se demandent encore ce qu’ils vont faire de leur été et qui souhaitent changer un peu leurs habitudes, se rendre utiles, apprendre ou encore faire de jolies rencontres, le Wwoofing semble une solution toute trouvée…
Aujourd’hui, le réseau de fermes s’est considérablement étendu, et si, au départ, il s’agissait principalement de maraîchers bios, l’offre est désormais bien plus diversifiée. Élevages d’alpagas, cultures de plantes médicinales, fabrications de savons au lait d’ânesse, ou tout cela mélangé au sein d’un village communautaire, il est aisé de rencontrer la structure qui nous parle et au sein de laquelle on souhaite passer du temps.

Envie d’une promenade avec des alpagas ? Oui, le Wwoofing peut vous l’offrir !
Concrètement, pour devenir Wwoofer, il faut avant tout s’inscrire auprès de l’association du pays au sein duquel on souhaite partir : c’est le passage obligé, sans lequel vous n’aurez pas accès à la liste des fermes participantes. Par conséquent, si vous ne savez pas dans quel pays partir, essayez avant de faire un tri (climat, niveau de vie, type de cultures ou d’élevages, etc.) afin de ne pas vous inscrire (et donc de payer) pour rien ! Cela étant dit, l’inscription n’est pas très onéreuse ; pour la France, par exemple, il vous faudra débourser 25€ pour accéder à la liste des fermes accueillant des Wwoofers sur le territoire. Le prix étant sensiblement le même d’un pays à l’autre, vous pouvez de ce fait vous inscrire dans plusieurs d’entre eux, et faire votre choix par la suite !
Pour être sûrs de partir couverts, pensez à prendre une assurance : certaines se sont spécialisées dans le Wwoofing, et il arrive que les hôtes la demande. Elle ne vous coûtera pas bien cher (une trentaine d’euros pour une année), et vous sera proposée lors de votre inscription.
Enfin, pensez à anticiper, surtout si vous désirez partir en haute saison : contactez les hôtes que vous aurez sélectionnés afin de leur présenter vos envies. Mail ou téléphone, à vous de voir, mais sachez vous montrer ouverts et motivés, expliquez les raisons pour lesquelles vous souhaitez vous rendre sur place… et l’on saura vous accueillir avec joie – à condition qu’il reste de la place !

Approcher le travail de médiation par l’animal… l’une des nombreuses possibilités offertes par le wwoofing.
Dynamisme et adaptabilité, les maîtres mots de tout bon Wwoofer
Le Wwoofing, c’est avant tout la possibilité de se déconnecter de son quotidien, pour se plonger dans celui des autres. Généralement, l’expérience promet de belles rencontres et une coupure salutaire avec son environnement. D’une ferme à l’autre, les besoins sont très différents, ainsi que les conditions d’accueil. Dans l’une, vous serez accompagnés d’autres Wwoofers, pouvant venir de l’autre bout du monde, et avec lesquels vous passerez 6 à 7h par jour à cueillir fruits et légumes (bios, cela va de soi !). Dans une autre, vous serez seuls avec vos hôtes et trairez les chèvres, sortirez les moutons, ou encore aiderez à des travaux de bricolage. Choisissez donc en fonction de vos attirances… et de vos conditions physiques !
Le Wwoofing est toujours une expérience enrichissante, mais vous y gagnerez encore en faisant preuve d’envie, de dynamisme et de courage. Paresseux dans l’âme, passez votre chemin ! Sur place, vous aurez sans doute le choix des travaux à effectuer, mais vous n’aurez pas la possibilité de ne rien faire… Le Wwoofing, c’est un échange, dans tous les sens du terme : votre travail participe à la bonne tenue de la structure au sein de laquelle vous vous rendez. En retour, vous profiterez des connaissances de vos hôtes, de leurs expériences, de bons repas pris en famille, de longues discussions à la lueur d’une bougie… et peut-être, de naissances d’amitiés durables.

Chambre ou tente, mais aussi yourte ou tipi… tous les types de logement sont possibles.
Il faut enfin savoir qu’à la différence de l’écovolontariat, le Wwoofing reste une initiative individuelle, de la part de chacun : vous ne serez pas encadrés par une association, ni invités à participer à des études ou à la préservation d’une espèce. Différent mais tout aussi enrichissant, le Wwoofing est une expérience qui ne s’oublie pas… et qui, accessoirement, coûte bien, bien moins cher !
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter les articles de notre dossier ou vous renseigner auprès du Wwoof français, voire de vous y inscrire et d’y découvrir tous les hôtes près à vous accueillir.
LES AUTRES ARTICLES DE CE DOSSIER :
Wwoofing : voyager et apprendre
- 2008 - Ecovolontariat : des missions au service de l'environnement
- Wwoofing : voyager et apprendre
- 2009 - WwOOF France
- 2012 - Wwoofing en Amérique
- 2016 - le Wwoofing, des vacances utiles et enrichissantes
- 2024 - Van life, woofing
- Apprendre et se rendre utile : Voyager autrement proche de chez soi
- Carnets de WWOOFing de Jean-Jacques Fasquel
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