Le voyage commence là où s’arrêtent nos certitudes…
Le voyage commence là où s’arrêtent nos certitudes. Cette phrase extraite de l’ouvrage Désirs d’ailleurs écrit il y a plusieurs années par Franck Michel, résonne aujourd’hui d’un écho tout à fait particulier. Si voyager reste avant tout un état d’esprit qui nous permet de « décadrer » notre réalité quotidienne, quelles certitudes nous restent-ils à l’heure où l’acte même de filer à l’autre bout du monde est sans cesse remis en question par des crises et catastrophes majeures, qu’elles soient économiques, sanitaires, sociales, naturelles… L’ailleurs, éden de plus en plus évanescent ? Tout est question de point de vue, d’organisation, et d’un peu d’imagination….
Des ailleurs parfois plus proches
Elle est la tendance forte du moment sublimée par le Covid : redécouvrir l’exploration de proximité, l’escapade proche quoi que dépaysante, le pas de côté, le voyage à 10, 20, 30 kilomètres, ce cercle concentrique que l’on a tous vu enfler puis se resserrer à mesure de l’évolution des restrictions sanitaires. Un avantage toutefois à ces mesures contraignantes, l’obligation d’apprendre à redécouvrir ce que l’on ne voyait plus car trop près, trop facile, trop classique. Un avantage doublé d’un gain de temps, de carbone et d’organisation… avec de nouveaux contacts plus faciles à maintenir quand la distance ne s’érige plus en barrière infranchissable. Sans compter qu’il y a tant à faire à deux pas de chez nous. Quand notre hexagone semble pétri à l’image du monde, un microcosme dans ce macrocosme tourmenté où l’on retrouve grands espaces et merveilles naturelles et patrimoniales à l’échelle d’un pays-continent. Et il n’y a qu’à voir le succès de la micro-aventure qui finalement ne fait que réinventer les excursions d’antan pour comprendre qu’il y a bien d’autres formules à inventer, d’autres idées à faire naître, toutes aussi attrayantes, dépaysantes, toutes autant porteuses d’ailleurs…
Assurer et border plus drastiquement ses voyages lointains
Il faut toutefois reconnaître que les envies d’horizons plus lointains sont également de retour, avec une tendance affirmée pour les réservations de dernière minute. Dans un monde incertain qui pousse à la prudence et à l’anticipation, se pose alors la question de l’assurance annulation de voyage. Et de fait, entre les risques sanitaires, la difficulté à refaire son passeport, un évènement imprévu, un examen à repasser, il serait dommage de voir s’envoler une partie de vos économies. Chez Europ Assistance, on vous conseillera vivement de souscrire votre assurance le plus tôt possible, le montant des frais d’annulation devenant de plus en plus élevés (et les remboursements limités) à mesure que la date du départ approche. Un conseil qui confirme d’ailleurs une tendance de plus en plus vive de la clientèle française à partir « assuré ». D’après une étude d’ACS – Assurances voyage & expatriation, en partenariat avec l’Argus de l’assurance menée fin 2020 sur les voyages des Français et l’assurance voyage, 25% des Français pensent qu’ils vont souscrire plus souvent à des assurances voyage à l’avenir.
Partir moins souvent mais plus longtemps
Difficile toutefois de repartir comme avant, à enchaîner les escapades plus ou moins lointaines à tire d’ailes (d’avion). Depuis des années déjà, la planète nous prie de ralentir avec force incendies, ouragans, inondations, tsunamis et autres débordements éloquents… mais il a fallu une crise sanitaire et un impératif de santé publique pour clouer un temps au sol l’ensemble des flottes aériennes du globe. Alors que l’ensemble de l’industrie touristique se remet peu à peu d’une crise sans précédent, l’idée n’est évidemment pas de figer le monde en un vaste terrain de jeu virtuel mais d’imaginer d’autres possibles, où l’avion ne serait pas forcément la réponse à tout déplacement, où le lointain pourrait s’apprécier autrement et prendre un ainsi le pas sur l’immédiateté de l’instant. Les pistes sont nombreuses et souvent bien connues, privilégier les mobilités durables pour les trajets intérieurs, favoriser l’intermodalité des transports, rouvrir des lignes ferroviaires, faire la part belle au train de nuit, privilégier la mise en commun des moyens de transports, imaginer l’avion pour des temps long tels les séjours de plus de trois semaines, avec pourquoi pas des quotas de déplacements, des passeports carbones pour un droit limité de chacun à polluer, etc.
Enfin, le voyage le plus « sûr » est peut être aussi celui que l’on fait depuis sa chambre. Un bon film, un ouvrage de littérature étrangère, une œuvre musicale, une recette exotique, autant de façons de voyager immobile. Car quand le monde est incertain, il reste toujours ces voyages intérieurs qui dessinent d’autres contours, d’autres possibles, et montrent que l’ailleurs est aussi une question de point de vue.
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Par Geneviève Clastres
Auteur et journaliste indépendante spécialisée sur le tourisme durable et le monde chinois, Geneviève Clastres est également interprète et représentante de l'artiste chinois Li Kunwu. Collaborations régulières : Radio France, Voyageons-Autrement.com, Monde Diplomatique, Guide vert Michelin, TV5Monde, etc. Dernier ouvrage "Dix ans de tourisme durable". Conférences et cours réguliers sur le tourisme durable pour de nombreuses universités et écoles.
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Merci pour cette article, on essaye de mixer nos voyages mais nous essayons aussi de bien les préparer. Ils nous aient arrivé tellement de mésaventure.. Merci pour les conseils :)