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Pacifique Sud Exotique

Collobrières “capitale“ de la châtaigne

| Publié le 3 octobre 2014
Thèmatique :  Bons plans   Coffrets / Cadeaux   Territoire 
             

Collobrières est la “capitale“ du Massif des Maures. Ce gros village fondé au 12ème siècle, aux ruelles escarpées que l’on dévale pour prendre un verre au bord de l’eau, tient son nom du mot “réal collobrier“ qui signifie “ruisseau des couleuvres“.

Cette rivière est unique dans le massif, car même si vous croisez cascades et ruisseaux dans la forêt, il s’agit de cours d’eau intermittents qui s’épuisent pendant l’été. Voilà pourquoi beaucoup d’espèces, dans la région, ont un feuillage persistant en hiver : elles se régénèrent au fur et à mesure plutôt que de se dépouiller, car l’eau manque dans le sous-sol et la sécheresse d’été est sévère. L’arbousier, cet arbre à grandes feuilles dont le fruit sert à fabriquer la gelée d’arbouse, renouvelle sans arrêt son feuillage.

Collobrières a connu son âge d’or avec l’industrie du liège avant que cette activité ne cède à la concurrence mondiale. En 1850, le village comptait 17 usines à bouchons et sans doute ses “calades“, des parcours en pierres de rivière servant à “caler“ les pieds des ânes le long des venelles pentues de “Collo“, connaissaient-elles encore un va-et-vient permanent de baudets bien chargés pour ravitailler les villageois.

Ruelles de Collobrières © Sabine Grandadam

Ruelles de Collobrières © Sabine Grandadam

Mais dans ce village un peu assoupi, une autre activité traditionnelle veut reprendre son essor : la châtaigne. Héritage des moines chartreux de la Verne, leur fief local du 13è siècle (à visiter au milieu de nulle part sur un sommet voisin de Collobrières), les châtaigniers du Massif des Maures composent un patrimoine de quelque 2000 hectares. Une légende (?) voudrait que les moines chartreux aient planté de vastes châtaigneraies pour que la population locale ait de quoi manger mieux et par conséquent, travaille davantage (à leur service).

Collobrières commercialise ses châtaignes en crème de marrons depuis longtemps. Mais il faut faire davantage, estiment les producteurs locaux. Et depuis quelques années, c’est à nouveau possible car les conditions climatiques sont meilleures.

Les châtaigniers ont, en effet, besoin de beaucoup d’eau pour prospérer.

Produits issus de la châtaigne © Sabine Grandadam

Produits issus de la châtaigne © Sabine Grandadam

“Agricultrice militante“, comme elle se définit elle-même, Nadine veut moderniser et amplifier la fabrication de produits finis à base de châtaignes. A la “Maison des châtaigniers“ de Collobrières, elle anime un Syndicat de producteurs de 160 adhérents, propriétaires de châtaigneraies qui ont, souvent, été abandonnées après la Seconde guerre mondiale ou au gré des sécheresses. Avec l’aide de la Région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), du Conseil Général du Var et des communes, ces producteurs font progressivement revivre les vastes châtaigneraies et diversifient les produits. “Cela représente un gros travail, explique Nadine, car il a fallu commencer par un élagage de quantité d’arbres abandonnés, afin de stimuler la production. Petit à petit, nous mettons au point des produits nouveaux comme la farine de marrons, les châtaignes au naturel en bocaux, les gâteaux secs, les pâtes à base de farine de châtaigne. Mais pour y arriver, nous avons dû nouer des partenariats loin d’ici, en Lozère par exemple où nous faisons décortiquer les marrons car nous n’avons pas les machines et elles coûtent cher“. Depuis deux ans, les producteurs ont investi dans une clède collective, un bâtiment doté d’un poêle géant qui sert à sécher les châtaignes avant qu’elles soient moulues. “Les idées ne manquent pas, poursuit Nadine, nous nous intéressons aussi à la bière de châtaigne avec un brasseur ardéchois auquel nous envoyons les châtaignes séchées“. Le travail est ardu pour ces producteurs qui cumulent, pour la plupart, les activités agricoles pour s’en sortir : vignes, moutons, miel…Et si Nadine se passionne, c’est aussi parce qu’elle aspire à préserver l’authenticité et la qualité du produit face à une concurrence qui a pignon sur rue dans le village, un fabricant qui, selon elle, vend des marrons glacés…dont les marrons viennent d’Italie.

Chaque année en octobre, le village s’anime fortement à l’occasion de la récolte, lors de trois week-ends (12, 19 et 26 octobre) de Fêtes de la châtaigne qui attirent les habitants de la région.

Bons plans/Idées

. Semaine varoise de la Randonnée, du 27 septembre au 5 octobre

http://www.visitvar.fr/provence-cote-azur/var-en-fete/semaine-varoise-de-la-randonnee-pedestre

. Fête des châtaignes, Collobrières http://www.collobrieres-tourisme.com/index2.php?l_p=414

. Coeur du Var, tourisme http://www.coeurduvar.com/index.php

. Hébergement : chez Nili et Olivier à l’hôtel Notre-Dame dans un ancien relais de chasse du 17è siècle au bord de la rivière, avec ses chambres toutes différentes et des hôtes charmants. http://www.hotel-notre-dame.eu/fr/

. En bord de mer, pour finir en beauté :

Le Jardin des Méditerranées du Domaine du Rayol, au Rayo-Canadel-sur-Mer au pied du Massif des Maures. http://www.domainedurayol.org/accueil.html

Un somptueux jardin qui révèle les parentés des espèces végétales d’un bout à l’autre du monde dans des conditions climatiques semblables.

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Collobrières “capitale“ de la châtaigne | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Sabine Grandadam

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