Automne enchanté au Parc ornithologique du Marquenterre
Thèmatique : Espaces protégés Initiative régionale Itinérance Territoire Vélotourisme
Vanneaux huppés, avocettes élégantes, sarcelles, cormorans, foulques, hérons, cigognes, raynarts bleutés, aigrettes, cygnes volants…, près de 200 oiseaux fraient chaque année les grands espaces du Parc du Marquenterre, avec, depuis le mois octobre, le retour du pygargue à queue blanche, un aigle à l’envergure impressionnante dont la présence atteste la qualité et la richesse d’un milieu préservé. L’immense rapace pourrait rester jusqu’en mars s’il se plait dans ce bout du monde de la Baie de Somme, à l’image des chevaux de Henson dont nous avons suivi la transhumance (Trans’Henson) le week-end du 28 octobre, quand des centaines de cavaliers traversent le Parc du Marquenterre pour ramener ces chevaux emblématiques de la région au cœur du centre équestre qui les a vu naître.
Le parc à vélo !
La baie de Somme compte près de 160 kms de pistes cyclables et parcours balisés alors, surtout, si vous le pouvez, privilégiez le vélo. Les voies vertes traversent d’immenses plaines et sont extrêmement bien balisées et sécurisées. Outre différentes boucles de découverte, vous pouvez emprunter la Vélomaritime (EV4) qui vous permettra de rejoindre le parc du Marquenterre à bicyclette depuis le sud (Le Crotoy) ou le nord (Quend, Fort-Mahon). Entre outre, de nombreux loueurs de vélos sont ouverts jusqu’en novembre sur l’ensemble du littoral. Evidemment, n’oubliez pas de vous arrêter pour contempler et alterner vos virées cyclistes avec de belles randonnées que ce soit au fil des immenses plages qui vont et viennent au grès des marais ou au cœur même du Marquenterre, qui compte plusieurs sentiers balisés.
Un refuge pour de nombreux oiseaux migrateurs
L’histoire du Marquenterre aurait pu être toute autre, puisque ce territoire du bout du monde a failli devenir un grand centre horticole. De fait, au cours des années 1950, afin d’agrandir son domaine agricole acqui dès 1923, Michel Jeanson (petit-fils du journaliste écrivain Henri Jeanson) fait appel au savoir-faire des hollandais pour la construction d’un polder (terre gagnée sur la mer) de 200 hectares. Après dix années d’efforts, les premières cultures de tulipes et jacinthes voient le jour mais face à la concurrence des Pays-Bas, cette activité n’est plus rentable dès les années 1970.
L’entrepreneur cherche alors une alternative possible et se tourne vers les parcs et réserves d’Europe. Ayant remarqué que les oiseaux étaient nombreux sur ces plans d’eau, il décide alors de convertir l’espace agricole en terre dédiée à l’accueil des oiseaux. Le Parc du Marquenterre était né et il ouvre pour la première fois ses portes au public en juillet 1973. Aujourd’hui, il accueille chaque année près de 180 000 visiteurs, qui découvrent en liberté ou via des visites guidées les différents sentiers, nichoirs et observatoires qui leur permettent d’admirer des centaines d’oiseaux différents.
Et le cœur de la Trans’Henson
Le cheval Henson est issu d’un croisement de chevaux de selle avec des étalons fjords de la région. En 1983, afin de développer la race auprès des éleveurs, l’association du cheval Henson est créée et il faudra ensuite attendre 2003 pour que la race soit officiellement reconnue comme la 44e race équine française. Les Henson se doivent de mesurer entre 1,5 à 1,6 m au garrot, avec une robe neige plus ou moins foncée surmontée de la raie du mulet.
Aujourd’hui, l’association compte huit espaces équestres et organise chaque année la Trans’Henson qui part du parc du Marquenterre, traverse le village de Saint-Quentin-en-Tourmont pour arriver à l’espace équestre Henson. Le jour J, grande ambiance et foule dense qui se presse sur les buttes du parc pour applaudir les cavaliers et qui filent ensuite rejoindre le centre équestre de Saint-Quentin pour la suite des animations. Une incroyable journée entièrement dédiée aux chevaux et à l’équitation, qui reçoit dès le lendemain les éloges du Courrier Picard : « C’est un moment unique. On attend ça toute l’année, c’est une belle journée, tous les Hensons sont là, les cavaliers, on en profite. »
Par Geneviève Clastres
Auteur et journaliste indépendante spécialisée sur le tourisme durable et le monde chinois, Geneviève Clastres est également interprète et représentante de l'artiste chinois Li Kunwu. Collaborations régulières : Radio France, Voyageons-Autrement.com, Monde Diplomatique, Guide vert Michelin, TV5Monde, etc. Dernier ouvrage "Dix ans de tourisme durable". Conférences et cours réguliers sur le tourisme durable pour de nombreuses universités et écoles.
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