Astuce : comment utiliser vos droits DIF pour faire une mission humanitaire
Toute personne ayant participé à une mission de volontariat ou un voyage humanitaire vous dira à quel point une telle expérience est formatrice : sur le plan du savoir, mais surtout sur le plan du savoir être. Pourtant, lorsqu’on essaie de faire financer cette activité formatrice dans le cadre du DIF (Droit Individuel à la Formation), on se heurte rapidement à de nombreux obstacles et essuie un refus. La « Bourse de Mobilité Internationale » de l’Institut de Coopération Internationale, un organisme de formation humanitaire et de conseil, offre maintenant une possibilité d’utiliser de manière indirecte ses droits DIF pour cofinancer une mission.
« J’ai énormément appris : autant sur les problèmes de mon pays d’accueil que sur moi-même. » De tels témoignages sont fréquents lorsqu’on discute avec des personnes qui reviennent d’un voyage humanitaire dans un pays en voie de développement. En effet, le fait de s’immerger dans une culture complètement différente nous oblige à évoluer, à agir efficacement dans un contexte interculturel, à faire face à l’inattendu, à savoir gérer des situations difficiles. Enfin, si le voyage se déroule dans un pays non-francophone, il est également fort probable que notre niveau d’anglais, ou d’espagnol par exemple, progresse considérablement. De ce constat, il n’y a qu’un pas pour se dire « Alors si j’apprends tellement de choses, est-ce que je peux utiliser mes droits DIF pour faire financer ma mission internationale par mon employeur ? Après tout, je vais fortement développer mes soft skills qui sont tellement chers à mon patron. »
Deux critères qui empêchent un financement direct
Malheureusement, un financement direct est impossible. Le DIF est, comme son nom l’indique, un droit d’accès à une formation prise en charge par l’employeur. Le but est de permettre aux salariés de devenir acteur du développement de leurs compétences tout au long de leur parcours professionnel (plus de détails sur le site du Ministère du travail, de l’emploi et de la santé). Mais pour faire valider une formation par son employeur et l’organisme collecteur OPCA, elle doit correspondre à deux critères clés : 1) la présence d’un vrai plan de formation et 2) le déroulement de la formation en Europe. Ces critères excluent en règle générale toute forme de voyage ou de volontariat. Alors quoi faire ?
La solution : suivre une formation éligible et profiter d’une bourse
Entrée en scène de la « Bourse de Mobilité Internationale » de l’Institut de Coopération Internationale (I.C.I.), basée à Moissy Cramayel en région parisienne. Cet institut de formation propose des formations courtes et éligibles à un financement par les fonds de la formation professionnelle, par exemple la formation « Découverte de l’Action Humanitaire » qui permet aux participants d’adapter leur comportement dans leurs projets de coopération internationale. Elle est composée de 2 jours de formation en salle en France et de 2 semaines (ou plus) de stage/mission dans un pays en voie de développement.
Pour le stage, les participants ont la possibilité de choisir une des nombreuses missions proposées par l’I.C.I. ou de suivre un programme proposé par une organisation partenaire (contacter l’Institut pour une liste de ses partenaires). Dans ce dernier cas, l’I.C.I. accorde une « Bourse de Mobilité Internationale » à son stagiaire qui sera versée directement à l’organisme organisateur de la mission. Le montant de la bourse varie de 250 à 1500€ en fonction de la formation suivie. Dans les faits, la formation (financée par le DIF) vient donc co-financer la mission de volontariat. Et pour la réussite de la mission, ces formations sont essentielles, ne serait-ce que pour l’aspect interculturel !
Pas de garantie
Pour autant, il n’y a pas de garantie que votre demande de financement soit acceptée. Comme l’I.C.I. l’explique sur son site, c’est au candidat de convaincre son employeur que sa demande de formation rejoint les objectifs de l’entreprise en terme de stratégie de formation ou stratégie globale (partie DIF + Humanitaire du site de l’Institut). Mais dans tous les cas, c’est une piste intéressante à explorer.
Pour aller plus loin : www.institut-cooperation.com
Par Frank Seidel
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