Randonner dans le parc national du Mercantour

Juché entre montagne et mer, aux portes de l’Italie et de la Méditerranée, le parc national du Mercantour jouit d’un patrimoine naturel exceptionnel fort de ses influences climatiques à la fois maritimes, alpines et continentales. Il attire chaque année des milliers de randonneurs qui se régalent à parcourir six vallées aussi riches que diverses. Depuis l’an dernier, la mise en place de la Grande Traversée du Mercantour permet même aux plus aguerris de parcourir le massif dans son intégralité avant de filer vers la grande bleue.

Randonnée dans le Mercantour@E.Gasteau

Barcelonnette, porte d’entrée du Mercantour, rejoint le parc…

Si le Mercantour a été reconnu parc national dès 1979, il le doit à cette biodiversité exceptionnelle issue de cette situation privilégiée entre mer et montagne. A la fois sauvages et variés, ses paysages alternent entre oliviers, alpages, forêts de mélèze, cultures en terrasse, lacs glaciaires, zones pastorales… au point que le Mercantour soit le seul Parc national français de haute montagne où l’on retrouve tous les étages de végétation. Depuis peu, la commune de Barcelonnette, située à l’extrême nord du massif, porte d’entrée naturelle du Mercantour, a fait le choix de rejoindre le parc. Etonnamment, elle ne faisait pas partie du périmètre originel prévu dans le décret de création. Sa décision de rejoindre le parc fait donc de nombreux heureux et renforcera l’attractivité de l’ensemble. Très active sur le champ du développement durable et de la protection de l’environnement, Barcelonnette s’est également donnée comme objectif d’atteindre une autonomie énergétique d’ici à 2040. De fin juin à début juillet, de nombreux évènements et festivités viendront célébrer cette nouvelle adhésion.

Paysages du Mercantour@E.Gasteau

La grande traversée du Mercantour

Site protégé à la biodiversité riche et varié, le parc national du Mercantour est un territoire particulièrement propice à la marche et aux randonnées tout niveau. On peut choisir de rayonner depuis un point fixe (Saint-Martin Vésubie, Barcelonnette, etc.) et alterner ainsi visites et marches en boucle ; choisir une vallée entre Tinée, Haut-Verdon, Vésubie, Ubaye… et explorer ces différents ensembles ou, pour les plus sportifs, le traverser de part en part sur un parcours pédestre de 212 km – La Grande traversée du Mercantour – inauguré au printemps 2016 et visant à concurrencer les grands itinéraires de randonnée tels que le GR20 en Corse, le tour du Mont-Blanc dans les Alpes, le GR10 dans les Pyrénées. Réalisable en seize étapes qui relient mer et montagne, ce parcours peut aussi se scinder en deux ou trois voyages séparés. L’itinéraire débute à Estenc, dans la haute vallée du Var, traverse ensuite les vallées de la Tinée puis de la Vésubie pour redescendre via celles de la Roya et de la Bévéra jusqu’à Menton. Avec des dénivelés de 500 à 1.100 mètres et des étapes de cinq à sept heures de marche (des nuitées en refuges), l’ensemble reste conseillé aux marcheurs confirmés.

Sur les hauts sommets du Mercantour@E.Gasteau

La vallée des merveilles

Pour les randonneurs moins aguerris qui souhaitent également jouir de ces paysages grandioses, il reste la possibilité de rayonner depuis les différentes vallées ou de se faire aider en contactant un tour opérateur apte à vous organiser une randonnée sur mesure. Numéro Un français de la randonnée individuelle en liberté, Chamina Voyages propose ainsi une randonnée de six jours et cinq nuits au cœur de la vallée des Merveilles. Cet itinéraire, idéal pour les amoureux de la  nature, parcourt les sites les plus exceptionnels du parc national dont le Gélas (3 143 m), point culminant des Alpes-Maritimes. On progresse ainsi au cœur des alpages en croisant différents lacs d’altitude, avec pour point d’orgue l’ascension du Pas de l’Arpette (2 511 m), ponctuée de troupeaux de chamois et bouquetins. De l’autre côté s’ouvre la vallée des Merveilles et ses nombreux lacs glaciaires qui ponctuent de leurs eaux bleutées cette zone magique. Il y a 5000 ans, des hommes (pasteurs ou bergers, le mystère demeure…) réalisèrent des milliers de gravures rupestres au pied du Mont Bégo (2 872 m), véritable montagne sacrée. La randonnée poursuit ensuite par l’ascension de la «cime du Diable », puis la traversée du vallon des Verrairiers. Le dernier jour, on rejoint le cirque du Gélas par le pas du Mont Colomb (2 548 m) avant de retrouver la vallée voisine de la Madone. Et l’on comprend mieux, à la découverte de ce territoire exceptionnel qu’il est important de préserver, que le parc soit candidat pour être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le dossier est en cours. A suivre….

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