Des campings s’engagent en choisissant la Clef Verte

Premier label de tourisme durable pour les hébergements touristiques, la Clef Verte compte près de 230 campings labélisés en France, attestant des bonnes pratiques des campings. Gestion intelligente des déchets, maitrise de la consommation d’eau et d’énergie, responsabilité des achats alimentaire, des produits d’entretien, sensibilisation de la clientèle aux écogestes, autant d’axes couverts par le label. Entretien avec Nathalie Bel Baussant, directrice du Pôle Tourisme durable de la Clef Verte.

VA/ Existe-t-il une adaptation du label Clef Vert aux campings ou est-ce les mêmes critères que pour les hôtels et restaurants ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) : Le référentiel Clef Verte est décliné selon les typologies d’établissements de manière à s’assurer que les critères sont toujours en phase avec les réalités opérationnelles des établissements.

VA/ De fait, quels sont les points clés sur les lesquels les campings se doivent de travailler pour être plus verts ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) :  Nous identifions au niveau de la Clef Verte 7 thématique d’actions prioritaires pour lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité et lutter contre les pollutions : il est nécessaire de former le personnel, de s’ancrer sur le territoire, de sensibiliser la clientèle, d’agir sur la gestion de l’énergie, de l’eau et des déchets, et enfin de mettre en place des pratiques d’achat responsable.

VA/ Il existe de nombreux réseaux de camping en France, à l’image du réseau Tohapi qui compte 130 campings sur l’ensemble du territoire. Parmi ces derniers, combien sont-ils labélisés Clef Verte au total ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) : En 2021 nous comptions 4 établissements du réseau Tohapi labellisés Clef Verte.

VA/ Au-delà du réseau Tohapi, avez-vous le sentiment que de plus en plus de campings souhaitent s’engager dans une transition écologique ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) : Oui tout à fait. Certains le font justement sous l’impulsion de leur réseau / chaînes, d’autres s’engagent individuellement. Et les fédérations du secteur, FNHPA, Unaparel, FFCC, tous les trois membres du Jury Clef Verte, sont également très sensibilisées sur le sujet et impulsent des actions.

VA/ D’une façon plus générale, comment vos adhérents ont-ils vécu la crise ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) : La crise a été vécue de façon très différente selon les établissements. Certains dans le centre de grandes villes notamment ont été très affectés, tandis que d’autres à ouverture saisonnière et situés à la montagne ou sur le littoral ont vraiment tiré leur épingle du jeu. 

Quoi qu’il en soit, cette crise a été l’occasion pour de nombreux acteurs du tourisme, au-delà des établissements labellisés Clef Verte, de mieux comprendre les enjeux liés au développement durable. Et de se questionner sur la façon dont ils souhaitaient s’investir, et se positionner pour la sortie de crise.

Depuis deux ans, nous connaissons du coup un fort taux de fidélité des adhérents (92-94%), et une forte hausse du nombre de nouveaux candidats (+40-60%). 

VA/ Une dernière chose à ajouter, à nous préciser ?

Nathalie Bel Baussant (Clef Verte) : Juste un message d’encouragement : des centaines d’hébergements touristiques et de restaurants de tout profil sont labellisés Clef Verte. Chacun peut s’engager dans une démarche de progrès. La méthodologie du label permet de comprendre les actions prioritaires. Et pour ceux qui vont au bout de la démarche, le label est un beau signe de reconnaissance pour les équipes comme pour la clientèle.