L’essor et l’éloge du covoiturage

Le nombre de voitures en circulation en France augmente, certes, mais la pratique du covoiturage suit la même courbe. Ancré depuis une bonne décennie dans le domaine de la consommation collaborative, il est le fruit de plusieurs motivations à la fois individuelles, collectives et environnementales, des motivations de plus en plus au coeur des préoccupations de nos concitoyens. Revue de ses avantages, de ses inconvénients et prédictions d’un avenir probablement rayonnant. 

Un principe économiquement donnant-donnant 

Soyons d’abord pragmatique, le covoiturage fait faire de sérieuses économies aussi bien au conducteur qu’à l’usager. Pour certains voyages, si la voiture est au complet et surtout sur de longues distances, le passager comme le propriétaire du véhicule peuvent économiser jusqu’à 80 % de ce qu’ils paieraient s’ils voyageaient en solo, en voiture et même encore plus s’ils effectuaient le même trajet en train ou en avion… A propos, sachez tout de même que légalement, le propriétaire du véhicule n’a pas le droit de retirer de bénéfice financier du covoiturage et pour calculer le prix à proposer à ses futurs passagers, il devra effectuer la petite équation suivante : Montant trajet max = taux fiscal kilométrique multiplié par le nombre de kilomètres à parcourir  + le montant des péages, s’il y en a. Le tout divisé par le nom de places maximum du véhicule. 

Des avantages écologiques

Autre pourcentage que le covoiturage aide à faire baisser, celui du taux d’émission de CO2, loin d’être négligeable puisque selon une étude de BlaBlaCar, le covoiturage a permis d’éviter l’émission de 1,6 million de tonnes de CO2 par an, un chiffre qui devrait atteindre 6,4 millions de tonnes aux alentours de 2023. On émet moins car on consomme moins de carburant, une baisse qui se répercute – à une très petite échelle certes, mais quand même – sur la production de pétrole. De plus, moins de voitures sur les routes est aussi synonyme de diminution des bouchons, de réduction de la pollution sonore et de la pollution tout court ! 

Un moyen de favoriser le lien social

En plus de ses atouts économiques et écologiques, le covoiturage encourage le lien social. Non seulement, la voiture devient un espace pour faire des rencontres, bavarder, échanger mais au-delà, la pratique du co-voiturage peut donner des sacrés coups de main pour se déplacer plus facilement si on n’a pas son permis, si on est dans l’incapacité physique de le passer, si on n’a pas de véhicule et s’il n’existe pas d’autres moyens de transport sur le trajet choisi… Enfin, le covoiturage est aussi tout simplement un moyen de mobilité en plus, fort utile lors de mouvements de grèves des transports par exemple. 

Des inconvénients et des contraintes

Cependant, le covoiturage peut aussi présenter des contraintes et des inconvénients : Pas d’horaires et de destinations pré-établis sur les sites tels que celui de BlaBlaCar, leader français dans le domaine du covoiturage. Il faut donc se plier aux désidératas des conducteurs et s’arranger pour se rendre aux aires de covoiturage. D’autre part, l’aspect social, qui pour certains est un plus, peut être un cauchemar pour d’autres. Il y a aussi ceux et celles qui ont du mal à faire confiance à un conducteur ou une conductrice inconnu(e)…

Une pratique en plein boom

Malgré ces quelques inconvénients, la pratique du covoiturage se répand. Dès le mois de juin, à la sortie du confinement, la demande sur BlaBlaCar a repris très rapidement et a même dépassé son niveau de 2019 de 9 %. Précisons que cette année-là, le groupe enregistrait une augmentation de 71% de son chiffre d’affaires par rapport à 2018 et révélait avoir transporté 70 millions de passagers ! Mais cette expansion est-elle cohérente avec la passion que continuent d’entretenir les Français pour leur chère automobile. D’après une étude récente de l’Ademe – Agence de la transition écologique -, 37% des ménages possèdent au moins deux voitures et la France compte 33 millions de véhicules en circulation. Un amour que ni le confinement ni la crise sanitaire n’ont remis en cause. Au contraire, la voiture reste un espace où on se sent en sécurité mais que l’on est aussi de plus en plus prêt à partager. « J’utilise souvent le covoiturage pour des grands trajets car c’est plus économique et écologique, explique Antoine, guide conférencier en Bretagne, la dernière fois, j’étais surpris de tomber sur un conducteur en Tesla, ce n’était visiblement pas l’aspect économique qui l’intéressait mais surtout l’impact écologique et aussi l’aspect social« . 

Une pratique à développer au-delà du schéma propriétaire-passager

Pas besoin de posséder une voiture pour prendre des passagers en covoiturage. Vous pouvez aussi tout simplement le pratiquer en tant que conducteur en empruntant une voiture ou en louant une. Si vous avez besoin d’un véhicule de location, rien ne vous empêche d’en faire profiter les autres. Commencez par choisir le meilleur deal en passant par un comparateur tel que Carigami puis inscrivez-vous – si ce n’est pas déjà fait – sur une plateforme de covoiturage -. Vous ferez doublement des économies. Et ne vous inquiétez pas côté assurances, les boîtes de location sont assurées.