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Rencontre avec Christos Doulkeridis, ministre en charge du tourisme de la région Bruxelles-Capitale

| Publié le 5 novembre 2012
             

A l’occasion du 8ème congrès du Global Greeters Network, nous avons rencontré Christos Doulkeridis, ministre en charge du tourisme de la région Bruxelles. Issu du parti vert, écologiste, nous l’avons interviewé sur la politique de tourisme vert mise en place par la ville.

Bruxelles durable : quelles sont les actions mises en place ?

 

1. Le ministère est en partenariat avec le label « La Clef Verte »

Le ministère du tourisme soutient activement le label environnemental la Clef Verte et a établi un partenariat exclusif. La Clef Verte est ainsi un label de référence pour la région Bruxelles. Le but étant d’impulser une dynamique de tourisme vert au sein des établissements touristiques.

Pourquoi avoir choisi de soutenir la Clef Verte plutôt qu’un autre label ?

Le ministère a choisi de soutenir le label la clef verte pour sa reconnaissance internationale. L’important était que ce label puisse être reconnu par l’ensemble des touristes venus des 4 coins du monde. Un autre facteur intéressant est que ce label s’adresse à plusieurs acteurs touristiques. La diversité des hébergeurs est prise en compte : hôtels, chambres d’hôtes, gîtes, auberges de jeunesse… Il est aussi depuis peu accessible aux restaurateurs. Peu coûteux, la Clef verte est financièrement accessible pour l’ensemble des acteurs touristiques. Enfin il a été choisi car un des critères primordiaux est d’évoluer d’année en année vers un management toujours plus écologique. Il s’agit pour les acteurs du tourisme engagés de rentrer dans une démarche de progrès vers un développement de plus en plus en accord avec l’environnement et le respect de la nature. Ainsi, chaque année le pourcentage des critères environnementaux obtenus doit augmenter.

Le fait de choisir de soutenir un seul label vient aussi de la volonté de Bruxelles de fédérer les acteurs du tourisme autour de critères communs, de donner envie aux autres de s’engager mais aussi de faciliter la visibilité pour les touristes.

En effet à l’heure où il existe de plus en plus de labels et de démarches qualité dans le secteur du tourisme vert et durable, privilégier un label permet aux visiteurs de mieux s’y retrouver.

2. Les entreprises « éco-dynamiques », une reconnaissance bruxelloise pour la gestion environnementale

Bruxelles a développé un label spécifique pour la région il s’agit des entreprises « éco-dynamiques ». Ce label est une démarche gratuite, volontaire et progressive notée de 1 à 3 étoiles selon son degré d’implication. Les entreprises adhérentes sont accompagnées dans la démarche pour structurer, planifier et mesurer leurs engagements environnementaux. Le label prend en compte « la gestion des déchets, la consommation d’énergie, la gestion des déplacements ou encore l’utilisation rationnelle de matières premières ». Il encourage et accompagne également les entreprises vers la mise en place d’un système de management environnemental tel que le la norme ISO14001 ou le règlement européen EMAS.

Ce label s’adresse à toutes les entreprises, petites ou grandes, pas seulement dans le secteur touristique.

3. La gastronomie placée à l’honneur

Depuis quelques années, Bruxelles a mis en place des années thématiques pour donner une identité à la ville. Tous les trois ans un thème est donc choisi et permet de fédérer tous les acteurs du tourisme mais aussi les commerçants autour d’un thème commun. En 2009 le thème portait sur la bande dessinée à Bruxelles, cette année il s’agit de la gastronomie : « 2012 Brusselicious, année gourmande ». Cette thématique a été choisie pour donner une identité à la ville et faire reconnaître Bruxelles comme la capitale de la gastronomie. Bruxelles serait la capitale européenne où l’on mangerait le mieux pour un prix des plus raisonnables. La ville mise sur la qualité des produits et l’art du bien manger.

De nombreux évènements sont ainsi organisés tout au long de l’année réunissant les producteurs, les restaurateurs, les hôteliers mais aussi les écoles. Il s’agit de susciter l’intérêt des habitants et des touristes vers la redécouverte du goût et du terroir bruxellois. Des petits-déjeuners bruxellois sont organisés dans les hôtels ; les ateliers s’ouvrent au public ; des grands chefs s’approprient les lieux publics et on peut désormais manger comme au restaurant au cinéma ou dans le tram !

Septembre durable et accessible
Le mois de septembre a été spécialement consacré à la découverte de Bruxelles durable. Ce fut l’occasion d’organiser des PiQniQ géants dans les parcs de la ville mettant à l’honneur les produits locaux et l’agriculture biologique. Cet événement a été impulsé par le RABAD (rassemblement des acteurs bruxellois pour l’alimentation durable). Le mouvement « Slow-Food » regroupant plus de 70 restaurateurs était également mis à l’honneur.

Le Slow-Food à Bruxelles
Il s’agit de privilégier les circuits courts permettant un lien direct entre producteurs et consommateurs. Les restaurateurs engagés dans le mouvement doivent également favoriser les produits locaux, de saisons, bio ainsi que les produits fermiers et artisanaux. Le but est de faire redécouvrir le plaisir du goût, d’éduquer et de sensibiliser les consommateurs au plaisir de manger « bon, propre et juste ».

Pour impulser ce mouvement, Christos Doulkeridis a créé il y a cinq ans la semaine « Goûter Bruxelles » ce qui serait l’équivalent de la semaine du goût chez nous. Cette semaine a lieu en septembre et c’est l’occasion pour les restaurateurs mais aussi les cantines scolaires de proposer des menus « Slow-Food ».

Comment se positionne Bruxelles en termes de tourisme durable par rapport aux autres capitales européennes ?

 

La ville se développe petit à petit mais cela demande du temps. Bruxelles est un carrefour européen où se rencontrent les plus grandes lignes ferroviaires et les trains à grande vitesse (TGV, Thalys, Eurostar). A 2h00 de Londres et seulement 1H30 de Paris en train, la ville fait la promotion de moyens de transports doux, privilégiant le train à l’avion. Les pistes cyclables se développent également de plus en plus.

Au niveau de la gastronomie Bruxelles souhaite comme expliqué précédemment se démarquer en temps que capitale de la gastronomie. En misant sur une nourriture de qualité, l’utilisation de produits locaux et les repas slow-food, la ville impulse une dynamique « éco-gastronomique ».

Enfin, Bruxelles fait la promotion d’un tourisme plus local et développe le tourisme intra-belge.

De nombreuses avancées devraient voir le jour dans un futur proche puisque Bruxelles souhaite devenir la capitale écologique de l’Europe en 2016.


Rencontre avec Christos Doulkeridis, ministre en charge du tourisme de la région Bruxelles-Capitale | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Mélanie Gentile

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