ATR passe le cap des 100 membres !

Il soufflait un vent de joyeux printemps lors de la dernière assemblée générale d’Agir pour un Tourisme Responsable (ATR). En cette journée du 3 avril, l’association a officiellement passé la barre des 100 membres actifs avec l’arrivée de 12 membres de l’Office National de Garantie des Séjours Linguistiques et Educatifs. Cent membres, de nouveaux projets visant à intensifier la formation et l’animation d’un réseau de plus en plus élargi, une nouvelle recrue de choix en la personne de Julie Geoffroy, autant d’éléments qui montrent que l’association est plus que jamais déterminée à aller de l’avant pour allier entrepreneuriat et tourisme plus responsable.

Zoom sur l’Office National de Garantie des Séjours Linguistiques et Educatifs 

Fort de 26 membres dont une douzaine ont rejoint ATR le 3 avril dernier, l’Office National de Garantie des Séjours Linguistiques et Educatifs est un réseau produisant un label de qualité à destination d’organisateurs de séjours linguistiques de courte et longue durée, au pair, ou en école de langue ; de jobs ou de stages en entreprise à l’étranger, de voyages scolaires éducatifs et de séjours éducatifs et culturels de vacances à l’étranger. Quant au label, grille de critères qui atteste de la qualité de ces séjours linguistiques et éducatifs, il  consiste avant tout à contrôler tous les aspects du voyage proposé : le voyage, l’encadrement, le choix des familles d’accueil et des lieux d’hébergement, l’enseignement, la sélection des professeurs, l’organisation et le bon déroulement des séjours, le respect des prestations, le confort, la sécurité et l’équipement des locaux, l’organisation et le bon déroulement des séjours et le respect des prestations annoncées.

Toutefois, si on regarde plus en détail la grille de critères et les différentes thématiques prises en compte, on constate que les enjeux liés à l’environnement ou à la transition écologique manquaient de formalisation. Certes, on ne peut pas demander à des organisateurs de voyage de tout résoudre à l’image de la problématique de certains centres devenus des passoires thermiques mais avec cet engagement dans ATR, les opérateurs devraient développer la sensibilisation des jeunes au gaspillage alimentaire, à l’éducation à l’environnement, aux efforts d’inclusivité et intégrer des activités dédiées à la pratique du développement durable. Sur le volet transport par exemple, des recommandations pourraient être formulées pour tenter de privilégier le train sur l’avion quand c’est possible, et au-delà des préconisations environnementales, le tourisme social, présent dans le projet ATR 2030, sera aussi mis en avant, l’UNAT étant en sus membre de droit de l’Office. Des observations qui pourront être autant de pistes de travail pour ATR et les premiers membres de l’office à avoir rejoint le réseau.

Intensifier la formation et l’animation du réseau

Et parce qu’il est bien conscient que son réseau s’élargit et que chacun de ses membres a des besoins distincts et complémentaires, ATR a décidé d’intensifier les moments de rencontre et de formation. En ce sens, ATR participait ce même jour à la soirée des Travel d’Or avec plusieurs de ses membres (Asia, Club Med ESCAET, Leclerc Voyages, UCPA) dont deux lauréats. Ainsi, après l’année 2024 (« l’année des 20 ans »), déjà riche en projets et évènement, 2025 se veut tourné vers l’avenir et la qualification toujours plus affinée de ses membres. En ce jour du 3 avril, suite à l’assemblée générale, une conférence de Maxime Blondeau, cosmographe, a ainsi permis aux membres présents de découvrir cette science de la représentation de l’espace et du temps combinant géographie, biosciences et technologie. « Le territoire est la matière première du tourisme : ajuster son regard et son imaginaire aux enjeux actuels est donc essentiel ! En assistant en exclusivité à la conférence de Maxime Blondeau, vous ressortirez avec davantage de visions sur le monde et ce qui le compose. » Telle était l’annonce de la conférence faite par ATR à ses membres, une annonce telle un clin d’œil ou une réponse anticipée à certaines des questions posées par la Fresque du Tourisme réalisée ensuite dans l’après-midi par seize membres, l’occasion d’un atelier participatif et interactif de trois heures.

Si la conférence de Maxime Blondeau a permis de rappeler combien les cartes et les représentations de notre planète ont toujours été révélatrices d’un état du monde et des humains à un temps donné, elle a aussi mis en avant l’importance de faire évoluer notre conscience collective du territoire en intégrant une meilleure compréhension de notre environnement à travers des données, des images et un imaginaire renouvelé. En ce sens, il est fondamental d’aller vers une approche systémique pour réconcilier le global et le local, en cherchant des solutions pour que nos actions locales contribuent à une situation mondiale positive, notamment à travers un tourisme régénératif. En ce sens, une des solutions serait de repenser la relation entre la technologie, le vivant et le territoire, en comprenant la nécessité de régénérer les sols, les écosystèmes et les infrastructures techniques pour créer une dynamique respectueuse et durable de notre planète.

Certes, il y a du travail, d’autant que les deux fresques du tourisme réalisées dans l’après-midi ont fait émerger autant d’impacts que d’opportunités. Toutefois, au-delà de leurs enseignements, elles ont surtout permis une mise en commun des expériences des participants, qui ont pu ainsi apprendre à se connaître et à se découvrir, que ce soit dans leur approche « métier » mais aussi dans leur vision des solutions et des engagements à mettre en œuvre. Une activité collective joyeuse et animée qui a démontré combien il est important d’être et de faire ensemble, et c’est là aussi toute la force d’ATR, un réseau pour s’engager de concert dans la transition de tout un secteur !