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Jean-Eric Aubert, président du comité de pilotage de « Take the Med, une plateforme d’échanges d’expériences locales de développement durable »

| Publié le 4 octobre 2013
Thèmatique :  Portrait   Territoire 
             

Consultant pour des organisations internationales, Jean-Eric Aubert, est un spécialiste des questions de politique d’innovation, de recherche et d’éducation au sein des gouvernements. Rencontre avec le nouveau président du comité de pilotage du projet Take the Med.  

 

VA/ Jean-Eric Aubert, bonjour – Pouvez vous vous présenter?

Je suis Jean-Eric Aubert, consultant pour des organisations internationales. J’ai commencé ma carrière à l’OCDE* où je me suis occupé des questions de politique de l’innovation, un sujet qui recouvre des domaines variés : la recherche, l’industrie, l’éducation, notamment. A ce titre j’ai réalisé de nombreuses études nationales, fourni des diagnostics et des conseils aux gouvernements, conduit des travaux de prospective… Tout cela d’abord pour les pays de l’OCDE, donc les pays riches. Dans les années  90, j’ai travaillé sur les pays en transition, en Russie et en Europe de l’Est.

Jean-Eric Aubert, président du comité de pilotage Take the Med

Jean-Eric Aubert @JEA

J’ai travaillé pendant plus de 25 ans à l’OCDE, puis en 2000, j’ai rejoint la Banque mondiale à Washington. J’y ai travaillé sur les pays émergents, et les pays en développement, toujours dans le même domaine, en faisant des études, colloques, séminaires de formation, mais plutôt pour les gouvernements que pour les entreprises.

 

Il y a quelques années, j’ai finalement quitté ces organisations internationales et mon poste de chef de programmes. Aujourd’hui, je suis consultant pour ces organisations et d’autres institutions internationales. Je fais le même métier qu’avant, mais sans les responsabilités opérationnelles de gestion de projets et d’équipes.

L’implication dans Take the Med

 

VA/Comment avez-vous connu TM ?

J’ai rencontré il y a quelques années Eric Raulet qui organisait des colloques dans la région de Nice sur divers sujets comme la science, la recherche, la religion…. On a sympathisé et il m’a impliqué dans ses colloques. Ayant les mêmes valeurs et les mêmes idées, nous avons développé un intérêt commun pour les questions de développement durable. Je me suis impliqué dans le projet Take the Med que j’ai contribué à structurer grâce à mon expérience pour gérer des groupes de travail, notamment à caractère international, puisque TM concerne la Méditerranée et la coopération Nord/Sud.

Eric Raulet m’a proposé de prendre la tête du comité de pilotage de TM.

VA/ Quel rôle jouez-vous précisément dans TM ? (vos responsabilités, est ce qu’il y a d’autres personnes dédiées au sein de votre structure, …)

Ma responsabilité est de faire en sorte que le projet tel qu’il se développe, soit de qualité, faisable, cohérent et adapté aux ressources qu’il peut mobiliser. Lorsqu’on programme des actions, il faut s’assurer que tous les acteurs sont bien impliqués. Ces acteurs sont divers, avec des intérêts complémentaires. Il y a des enseignants, des entrepreneurs, des consultants, etc.

L’idée du comité de pilotage est de favoriser le travail en équipe et de déboucher sur des objets concrets, dans une vision d’ensemble du projet. Le rôle du comité de pilotage est aussi de voir comment on peut contacter des institutions pour asseoir la notoriété du projet et renforcer sa crédibilité. Le comité s’est réuni trois fois depuis le début de l’année 2013.

VA/ Concrètement, qu’avez vous déjà réalisé pour Take the Med au cours de ces réunions

Ce qui a été notamment discuté est le fait de centrer Take the Med autour de projets concrets de développement durable local au Nord ou au Sud de la Méditerranée, plus précisément des innovations touristiques valorisant les patrimoines culturels et naturels.

Un autre aspect important a concerné l’implication des étudiants. Il y a un réseau animé par les écoles d’ingénieurs de Lyon et de Marseille qui doit contribuer à la révélation et la documentation de projets concrets. Il y a aussi des étudiants impliqués en Tunisie.

Nous avons aussi avancé sur la construction d’une plateforme informatique portant un outil d’évaluation des projets. L’utilisation des TIC est au cœur du projet Take the Med.

Nous avons échangé sur les critères à utiliser pour évaluer les projets, en les inscrivant notamment dans la perspective du développement local et l’appropriation de leurs territoires par les populations.

On discute actuellement sur l’organisation d’un colloque. Pourquoi ? Avec qui ? Quelles sont les ressources que nous pourrons mobiliser ?

Voilà la nature des questions qui sont débattues au sein du comité.

Take the Med, une opération gagnant/gagnant

 

VA/ Comment présenteriez-vous l’opération TM ?

Je dirais que TM est une plateforme d’échanges d’expériences. Ce sont des opérations locales qui s’inscrivent dans le développement et le tourisme durable. Ce sont des activités qui préservent l’environnement et valorisent les patrimoines naturels et culturels sur lesquels elles opèrent. Ces opérations doivent faire l’objet d’échanges entre les protagonistes et par des équipes comprenant des universitaires, des consultants, des représentants des pouvoirs publics éventuellement.

Cette plateforme fait sens parce qu’elle répond à des valeurs importantes pour cette région du monde.

 VA/ Personnellement, quel bénéfice tirez-vous de votre implication dans ce projet ?

Je suis d’origine méditerranéenne, j’ai grandi sur les bords de la Méditerranée. Et j’ai beaucoup travaillé récemment sur le monde arabe. La démarche de Take the Med a pour moi  une valeur symbolique, et apporte aussi une contribution au développement économique, social et environnemental de la région. C’est une façon pour moi de mieux connaître les réalités du développement dans la zone méditerranéenne. Par ailleurs j’ai associé à Take the Med un institut de promotion des innovations sociétales que je suis en train de développer – le SIGN Institute*.

C’est Eric Raulet qui est le moteur du projet, qui amène les idées, les partenaires ; c’est lui la cheville ouvrière. Je sers plutôt de guide. Le fait que nous soyons complémentaires l’un de l’autre contribue utilement à la réalisation du projet.

VA/ Si vous deviez inviter d’autres acteurs à y participer, quels seraient vos arguments ?

Je dirais : « Voici des expériences concrètes qui font sens pour les gens qui s’impliquent, les acteurs qui les portent, les protagonistes qui les analysent, les touristes qui en bénéficient. On peut apprendre tous ensemble. Take the Med est un projet d’avenir qui contribue à créer des emplois et des activités nouvelles, à autonomiser les populations en question, et leur donner des capacités de résilience. En même temps, il peut aussi intéresser des étudiants, des chercheurs, etc. Et bien sûr les investisseurs potentiels et les pouvoirs publics « .

VA/ Un dernier message aux lecteurs de Voyageons-autrement.com?

Venez découvrir des projets concrets qui sont développés par des acteurs locaux, avec leurs moyens, souvent modestes, et qui montrent comment on peut mettre en valeur les patrimoines de la Méditerranée.

* Organisation de Coopération et de Développement Économique

* Societal Innovation Global Network


Jean-Eric Aubert, président du comité de pilotage de « Take the Med, une plateforme d’échanges d’expériences locales de développement durable » | ©VOYAGEONS AUTREMENT
Par Alphée Edwige Adimi

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